Michel Barnier parlera-t-il de la crise agricole dans son discours de politique générale ? En effet, le secteur viticole est en grande crise, les moissons n’ont pas été bonnes, et Lactalis a réduit ses achats de lait.
Crise agricole : "La France ne se nourrit plus"
Pour la première fois, la balance commerciale de l’agriculture française pourrait être déficitaire. "Cela voudrait dire que la France ne se nourrit plus, résumé Dominique Chargé, agriculteur, président de la Coopération Agricole, qui représente trois agriculteurs sur quatre. Il y a une grande inquiétude de la part du monde agricole."
"La récole de céréales a été particulièrement mauvaise cette année, avec 20 à 30% en moins. Cela veut dire des problèmes de trésorerie dans les exploitations. Dans les coopératives, cela représente une perte de 300 millions d’euros. En viticulture, nous vivons une crise sans précédent : elle va se solder par un arrachage de 10% du vignoble français, 30% dans certains tel le Bordelais. Le vin ne se vend plus, et les coopératives n’ont plus de solution."
.@ChargeDom (@lacoopagricole) "demande" à Michel Barnier de "donner aux agriculteurs les moyens de produire ce que les Français consomment" #GrandMatinhttps://t.co/ZKNWMfTnaB pic.twitter.com/VkJ2zZPPb9
— Sud Radio (@SudRadio) October 1, 2024
Plus les moyens de produire en France
"Nous avons un excès de normes, une pression énorme de la part de nos clients, et notamment de la distribution française, souligne Dominique Chargé, agriculteur, président de la Coopération Agricole. Cela fait que nous ne sommes plus compétitifs. La production en France baisse au profit de produits importés qui ne respectent pas nos standards. La France ne se nourrira plus. Aujourd’hui, nous importons 50% de notre consommation en légumes, en poulet, en mouton, 30% de la viande. Certains acteurs industriels font passer le message qu’ils vont quitter la France pour aller produire ailleurs."
Alors que les premiers prix consommés par les Français sont bien souvent importés, "nous n’avons plus les moyens de produire ce que les Français consomment. Effectivement, depuis une dizaine d’années, nous étions embarqués dans une montée en gamme. Nous avons abandonné les produits d’entrée et de milieu de gamme consommés par les Français face à la crise du pouvoir d’achat. Je demande à Michel Barnier de nous redonner les moyens de consommer ce que les Français consomment. De baisser la pression normative pour que nous puissions à nouveau investir."
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