Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
Bijouteries, fleuristes, librairies: 900 enseignes des Bouches-du-Rhône acceptent déjà ces chèques cadeaux qui ne sont valables - c’est le principe - que dans le département: "J'achète local, et surtout pas sur internet. Les plateformes Amazon etc., ça n'existe pas pour moi !", lance un passant. "Je ne fais travailler que les petits commerçants et producteurs de la région ! Beaucoup de gens font leurs courses dans les grandes surfaces pour ne pas s'embêter, et ça serait peut-être un moyen de redécouvrir les petits commerçants, tout simplement..." À l’approche de Noël, Patricia Blanchet-Bhang veut aussi convaincre les comités d’entreprises de jouer local Elle préside l'U2P, qui représente les commerces de proximité: "Plutôt que de donner des primes qui seront dépensées mais pas forcément localement, ça permet de jouer la solidarité avec ceux qui ont le plus souffert". Pendant le confinement, ces chèques cadeaux permettent aussi de faire un peu de trésorerie mais ce coiffeur de Salon-de-Provence y voit d’autres avantages:
"Du coup, les gens vont regarder un peu les commerces qui prennent ces chèques là, vont se rendre compte que l'un proche de chez eux y participe, et ça leur permettra d'aller y faire un tour. Cela permet de fidéliser une nouvelle clientèle, des gens qui ne seraient pas forcément venues."
Des discussions sont en cours pour étendre le concept aux collectivités. Arles a déjà dit oui à chèques cadeaux qu’on peut se procurer sur le site treizlocal.com
"Il faut convaincre les commerçants de continuer à s'inscrire. On dépasse les 900, il faut aller plus loin. Ça s'adresse aux collectivités qui peuvent en faire l'acquisition pour leur personnel en vue des fêtes de fin d'années, aux entreprises et comités d'entreprises..." - Jean Luc Chauvin président de la CCI Bouches-du-Rhône