Près de 400 millions d’euros d’économies à trouver sur les 3,8 milliards d’euros de budget initialement prévus. Des épreuves comme la natation ou le volley pourraient être transférées hors de la Seine-Saint-Denis.
Avec les élus de la #seinesaintdenis, nous redisons notre attachement aux #JOP2024 qui sont une opportunité inédite de dynamisme pour notre territoire et ses habitant.e.s. Certaines options qui circulent ne sont pas acceptables, nous demandons que les discussions se poursuivent⬇️ pic.twitter.com/khFZzA8Yhk
— Stéphane Troussel (@StephanTroussel) September 10, 2020
Alors que les Jeux Olympiques sont vécus comme une aubaine pour ce département, l’un des plus pauvres de France, la nouvelle version à bas coût du projet à du mal a passer sur place.
Reportage Sud Radio de Martin Juret
Les jeux olympiques, un événement sportif certes, mais surtout l'occasion de développer la Seine-Saint-Denis, estime Guillaume: cet habitant déplore cette volonté de revoir le projet à la baisse.
"C'est dommage pour la population. On est juste à côté du Stade de France, mais si vous traversez un peu pour aller sur Franc-Moisin, on voit que les gens sont un peu abandonnés. Donc on attend de voir ce qui va se passer au niveau des équipements olympiques. C'est pas seulement l’événement en lui-même qui est important, c'est aussi l'héritage et ce qui se passe après" - Guillaume, un habitant
Entre 300 et 400 millions d'euros en moins soit 10% du budget: une économie qui peut se justifier en temps de crise pour Elian: "Je trouve ça normal, ça touche tous les secteurs y compris le sport, il faut faire des efforts dans tous les domaines, y compris le sport. Cela reste important, comme la culture, mais faut quand-même faire attention et se centrer sur les priorités les plus importantes...". Mais ces jeux sont aussi une priorité selon Stéphane Troussel: le président du département en appelle au Premier ministre pour que la Seine-Saint-Denis ne soit pas sacrifiée:
"Nous, on est prêts à discuter. On comprend que, dans ce contexte où l'argent va être plus rare, il faut faire des économies. On parle de quelques dizaines de millions d'euros alors que le gouvernement vient d'annoncer un plan de relance de 100 milliards. Eh bien cela doit permettre, justement, de soutenir les jeux qui sont un élément de la relance du pays !" - Stéphane Troussel, président du département de Seine-Saint-Denis
Le projet définitif de l’organisation de ces jeux doit être validé à la fin de l’année.
"Il y a le signal. Depuis le début on a dit: la Seine-Saint-Denis est au cœur des JO"
Pour le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, ce territoire a beaucoup à perdre si des épreuves lui sont retirées - "Enlever des épreuves, c'est enlever des emplois directs de construction et d'animation pendant les jeux. Il faut réussir le pari, que les gens vivent mieux dans cinq ou six ans, grâce aux jeux olympiques"