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Émeutes : il adresse une lettre aux pilleurs de sa boutique

Par Jean Baptiste Giraud

Julien Tuffery a vu sa boutique de Montpellier pillée durant les émeutes. Il a adressé sur LinkedIn une lettre aux pilleurs de son magasin.

"Cher casseur, cher pilleur, j’aimerais tellement te rencontrer, te faire visiter nos ateliers, rencontrer nos équipes et te présenter tout le travail que tu arrives à mettre à mal en quelques minutes…" Julien Tuffery, gérant de l'atelier Tuffery, a publié sur LinkedIn une lettre adressée aux pilleurs de sa boutique. Un post relayé des centaines de milliers de fois.

Émeutes : "On a vécu le saccage de notre boutique"

Des mots pleins de dignité de celui qui est à la tête de cette entreprise centenaire. Son magasin éphémère a été pillé à Montpellier. Pourquoi avoir décidé de s’adresser aux casseurs ? "Cette prise de parole date de samedi, à 7h30 du matin, après une nuit assez chaotique, dans l’émotion et la spontanéité. On a vécu le saccage de notre boutique."

"Depuis quelques jours, je suis outré de ce déferlement de haine et de colère sur les réseaux sociaux et dans les médias. Évidemment, quand on se fait saccager une boutique, on n’a envie que d’une chose, arracher les yeux à ceux qui l’on fait. Mais j’aimerais comprendre : pourquoi donc faire tout cela ?"

 

 

 

"C’est terrible, car on se sent impuissant"

L'entreprise est un fleuron de la région. "Elle a été créée par mon arrière-grand-père à Florac en Lozère, avec une transmission de savoir-faire, explique Julien Tuffery. C’est une manufacture qui a toujours fabriqué en France, avec des valeurs humaines, sociétales, écologiques, extrêmement fortes. D’où la frustration."

"C’est terrible, car on se sent impuissant. C’est injuste. Je pense à notre équipe, à tout ce travail pour mettre en place cette boutique. Et une bande d’abrutis met tout cela à mal. Je veux savoir pourquoi. Dans la vie d’un chef d’entreprise, d’une PME de 30 personnes, des épreuves il y en a tous les jours. Ce serait dommage qu’une poignée d’abrutis puisse la mettre à mal."

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