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Émeutes : Plus de 480 buralistes "KO debout"

Par Jean Baptiste Giraud

Au lendemain des émeutes, les buralistes vont-ils avoir le courage et l'envie de reconstruire et redémarrer ?

émeutes
Plus de 1500 commerces pillés et brûlés pendant les émeutes. (c) AFP

Des centaines de buralistes ont déclaré des sinistres au lendemain des émeutes. Plus de 480 ont été touchés. Pourquoi ont-ils été des cibles privilégiées des émeutiers ?

Émeutes : les buralistes en première ligne des pillages

"Ce déferlement de violence à l’égard de notre réseau nous inquiète, confie Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes. Maintenant, il faut consoler, réparer, pour pouvoir redémarrer. C’est un chiffre sans précédent, il y a eu à peu près 1500 commerces détruits vandalisés en France. Les buralistes sont malheureusement une de ces victimes."

"J’ai pris connaissance des mesures gouvernementales d’accompagnement en charges sociales et fiscales pour pouvoir redémarrer. Ces commerces de proximité apportent du lien social dans les quartiers, dans les villages. Un gros tiers est en Ile-de-France. Dans les Bouches-du-Rhône, ils sont un peu KO debout. Ils ne comprennent pas pourquoi ils ont été la cible de ce déferlement de violences."

 

 

Des reventes de tabac aux portes de Paris

"Bien évidemment, le tabac a une valeur marchande. Dès les premières heures, on sait que, dès les premières nuits d’incident, nous avons pu observer des reventes de tabac aux portes de Paris sur la voie publique. On peut imaginer qu’il y a eu un esprit de revente. Mais ces actes n’ont pas été réfléchis. Voir ces commerces détruits en quelques minutes, c’est une désolation pour nous tous."

" Cela fait quelques années que nous avons des crises à gérer, entre gilets jaunes et crise sanitaire. C’est une inquiétude pour bon nombre de mes collègues, explique Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes. Ils se demandent s’ils vont reprendre, redémarrer cette activité dans des quartiers où ils sont parfois depuis des dizaines d’années. Pourquoi le faire si demain, on nous recasse ? C’est une inquiétude légitime. Mais demain, on doit être toujours présents pour accueillir nos clients. Nous allons mobiliser nos assurances."

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