Depuis mercredi dans tout le centre-ville de Toulouse, la même affiche sur la plupart des vitrines: "commerce à vendre", avec le numéro de la préfecture. Olivier, restaurateur place Wilson explique:
C'est une réalité. Il n'y a plus de clients dans le centre-ville le week-end. Cela influe même sur les débuts de semaine. Le numéro de la préfecture, c'est parce-que c'est le représentant local de l'Etat. On a ajouté "pôle emploi immo" car, derrière, il y a des employés. On va arriver à de vrais licenciements !
"Des liquidations dans tous les sens !"
Des commerçants qui réclament un retour au calme, la fin de la spirale de la violence qui terrorise clients et commerçants tous les samedis. "C'est une ambiance de guerre, on a peur en tant qu'être humain, et encore plus en tant que femmes ! dénonce Clémence, opticienne. Nos conjoints sont obligés de venir nous chercher le soir, parce qu'on ne peut pas partir".
Un mouvement des commerçants toulousains qui semble faire tâche d'huile, rapporte Benjamin, un autre restaurateur:
"On a déjà eu des contacts de Narbonne, Perpignan, Bordeaux, Lyon, Nantes, qui veulent se joindre à nous. La plupart des commerçants sont à cran, ils n'ont plus de trésorerie. On va engorger le tribunal de commerce très rapidement, il va y avoir des liquidations dans tous les sens, c'est inévitable.
Des commerçants, qui ont aussi rempli un cahier de doléances, qui sera remis à Emmanuel Macron ce jeudi après-midi.
Reportage Sud Radio de Christine Bouillot