Ramasser des pommes sous une chaleur écrasante ne fait pas peur à Zazaï. Âgé de 26 ans, il est en France depuis 3 ans : " Moi j'aime vraiment ce travail. En Afghanistan, j'étais déjà dans le milieu de l'agriculture. Dans mon pays, l'agriculture représente 80% de l'activité", explique-t-il dans un Français très correct.
Leur proposer un emploi d'ouvrier agricole, c'est l'idée de Pauline Vialaret, elle-même originaire du Tarn-et-Garonne et travailleuse sociale à Paris. La jeune femme a eu cette idée de filière agricole pour aider ces réfugiés.
Payés au SMIC et logés sur place
"Pour eux, c'est une grande réussite. Certes ils travaillent beaucoup, mais ils ne sont pas exploités dans le bâtiment à Paris. Et ça fonctionne : je reçois 5 à 10 appels par jour pour venir travailler dans les vergers ! Le bouche à oreille fonctionne !" se réjouit Pauline Vialaret.
Yvon Sarraute n'a pas hésité longtemps à les faire venir dans son exploitation de Meauzac pour cueillir les pommes des 60 hectares. Chez lui, tous ont des contrats de travail et sont payés au SMIC. Ils sont également logés directement sur place.
"En les faisant travailler, je peux à la fois mener une action sociale en leur faveur et en même temps répondre à ce déficit de main d'oeuvre dans les exploitations agricoles du Tarn-et-Garonne"
A ce jour, il y a 50 contrats signés entre les agriculteurs du Sud Ouest et des réfugiés.