Jour-J pour les syndicats du personnel de la centrale alsacienne. Alors qu’une grève est en cours depuis lundi pour protester contre la fermeture du site, le conseil d’administration d’EDF doit se prononcer ce mardi sur l’indemnisation proposée par l’Etat. Plus de 400 millions d’euros seraient payés par l’Etat, dont 100 millions lors de l’arrêt de la centrale. Une somme bien plus importante que celle d’abord proposée par la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal. Elle avait alors avancé entre 80 et 100 millions d’euros tout compris, avant de recevoir un veto du PDG du groupe d’électricité, Jean-Bernard Lévy.
Lors de ce conseil d’administration les votes devraient être extrêmement serrés. Sur les 18 membres, six ne pourront pas prendre part au vote puisqu’il s’agit des représentants de l’Etat. Les six administrateurs salariés sont eux fermement opposés à cette fermeture, mettant en avant la situation des 1100 personnes qui travaillent sur le site. Restent donc les six derniers administrateurs, dont fait partie le PDG d’EDF. Lui dispose d’une voix prépondérante pour départager les votes.
La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim faisait partie des promesses de campagne sur candidat François Hollande, lors des élections présidentielles de 2012.