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Forte chaleur de mai : les fraises murissent trop tôt

Pour les agriculteurs, les températures record atteintes à la mi-mai, les plongent dans de nombreux problèmes. Un reportage de Christine Bouillot.

chaleur fraises
Des fraises venues d'Espagne inondent le marché français. Photo de JACK GUEZ / AFP

Une chaleur inhabituelle pour cette mi-mai. Hier, on a battu des records et cela va se poursuivre encore. Pour les agriculteurs, voilà encore un coup dur. Cet été avant l’heure provoque une accélération dans les cultures. Conséquences : certains fruits arrivent avec 3 semaines d’avance. Mais impossible de les écouler. Exemple chez ce producteur de fraises de Moissac en Tarn-et-Garonne. Un reportage de Christine Bouillot.

 

 

Forte chaleur : "Depuis 1991, je n'ai jamais vu une chose pareille"

Le thermomètre affiche 33 degrés dans le champ de fraises de Maurice Andral. "C’est quelque chose d’inimaginable", juge l’agriculteur. Ses fruits sont déjà mûrs avec 3 semaines d’avance. C’est du jamais vu. "Depuis 1991, je fais des fraises. Je n’ai jamais vu une chose pareille. Il y a trois semaines d’avance, c’est énorme", explique-t-il.

Cette avance sur le calendrier n’est pas une bonne nouvelle. Les consommateurs ne vont pas suivre. Trop de fraises espagnoles inondent déjà le marché français. Alors Maurice Andral préfère tout laisser dans son champ. "Nous, aujourd’hui, nous vendons en dessous de notre coût de production. C’est pour cela qu'on arrête de ramasser. En même temps, je dirais que nous avons les centrales qui ne jouent pas trop le jeu, qui ne veulent pas baisser les prix, qui rentrent quand même de la fraise espagnole qui coûte 85 centimes d’euro les 500 grammes", explique Maurice Andral au micro de Sud Radio.

 

Des épisodes de gel en avril

"Aujourd’hui, nous vendons à raison de 1,50 euro la barquette. Vous la retrouvez à l’étalage pour 5 euros", déclare-t-il. Pour l'agriculteur, le coup est dur après l'épisode de gel en avril. "Deux années de gel en prune. Je disais qu’avec la fraise, on allait peut-être rééquilibrer. Mais c’est le contraire. Cela ne s’est pas passé comme ça, vous voyez".

"Il y a 5.000 euros d’investissements. Je pense qu’à la fin de la saison, il va me manquer 50.000 euros", explique l'agriculteur. Le secteur agricole est sans aucun doute le plus impacté par ce dérèglement climatique.

 

 

Paul

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