Invité du Grand Matin Sud Radio, au micro de Patrick Roger, le délégué CGT de l'usine GM&S, Yann Augras, est revenu sur la situation de son entreprise, alors que le tribunal de commerce de Poitiers doit se prononcer ce lundi sur l'offre de reprise formulée par l'entreprise GMD.
Une offre qui prévoit une poursuite partielle de l'activité, et de l'emploi pour 120 salariés sur les 277 que compte l'usine de La Souterraine, dans la Creuse.
"Certains disent que c'est mieux que rien, tout dépend de quel côté on se place, tempère Yann Augras. Quand on est du côté des politiques, notamment de notre député Jean-Baptiste Moreau, c'est sûr que 120, c'est mieux que rien. Mais les 157 qui vont se retrouver sans rien, c'est M. Moreau qui va leur trouver du boulot ? Parce que la Creuse est déjà un département sinistré. Les perspectives sont infimes. Le boulot, dans la Creuse, il n'y en a pas. Et on en est à notre troisième redressement judiciaire, s'il y avait des postes de libres, ils ont été pris par nos collègues et tant mieux."
Le gouvernement avance que des formations seront proposées aux salariés qui perdront leur emploi. Ce qui ne satisfait pas Yann Augras, qui annonce "des actions fortes avec une forte mobilisation des salariés" ce mardi : "On sera formé, mais chômeurs."
Écoutez l'interview de Yann Augras, délégué CGT de l'usine GM&S dans la Creuse, invité du Grand Matin Sud Radio, au micro de Patrick Roger