La grève des éboueurs à Paris en est déjà à son huitième jour. Plus de 5.000 tonnes de déchets n’ont pas été ramassées. Conséquence : face à l'accumulation des poubelles, la colère monte chez les habitants et les commerçants.
"Une image de marque déplorable"
"Nous sommes une fois de plus en première ligne, nous sommes obligés de subir, confie Thierry Veron, président de la fédération des commerçants et artisans de Paris. L’accès à nos boutiques est déplorable. Au-delà du côté sanitaire, l’image de marque est déplorable à un an et demi des Jeux Olympiques. On commence à voir des images sur des chaînes internationales comme CNN, avec des monceaux de poubelles devant les salles de théâtre."
"Je me souviens être allé au Japon ou à Singapour, les trottoirs étaient impeccables. On disait qu’on pourrait manger par terre. Quand ils viennent en France et à Paris, je ne sais pas ce qu’ils peuvent penser. Pour les commerçants, cela vient s’ajouter à la morosité ambiante. À chaque fois, on nous rajoute une couche."
🔴 Grèves des éboueurs à Paris : les commerçants en colère
🗣️Thierry Véron, président @facap_paris : "Une fois de plus, les commerçants subissent ! On pense à ramasser nous-même les déchets !"
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— Sud Radio (@SudRadio) March 13, 2023
Des monceaux de poubelles dans les rues
Comment gérer les déchets devant les commerces ? "On réfléchit à trouver des solutions, explique Thierry Veron, président de la fédération des commerçants et artisans de Paris. Quand vous regardez devant les restaurants, les tas sont posés correctement. Mais si les rongeurs remontent, cela va être la pagaille. On parle de prendre des camionnettes pour enlever les déchets devant les restaurants. Cela s’est fait dans un arrondissement."
Des secteurs sont-ils plus touchés que d’autres ? "Les métiers de bouche sont beaucoup plus impactés. Mais quand vous avez des monceaux de sacs poubelles devant les théâtres et cinémas, ce n’est pas très agréable. C’est une situation de bras de fer sur la réforme de retraites, on comprend. Mais on est toujours en première ligne. On respecte le droit de grève, mais on préfère ouvrir les boutiques plutôt que de toucher des aides pour compenser."
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