Du côté de Sète, Bernard Perez, membre du comité régional des pêches en Occitanie, constate que l’augmentation du prix du gasoil étouffe les pêcheurs.
Pêcheurs : "Chaque marin perd 200 euros par semaine"
"Nous sommes consommateurs de carburant. Cela fait plus que nous étouffer, explique Bernard Perez, membre du comité régional des pêches en Occitanie. Sur un an, cela représente 50% d’augmentation. Nous étions à 0,35, nous sommes à 0,70 aujourd’hui. Nous faisons une rémunération à la part : chaque marin perd 200 euros par semaine. Ce n’est plus vivable."
"On sort du lundi au vendredi, explique le patron pêcheur. Nous avons des heures bien précises, de 3h du matin à 16h, et nous sommes payés à la part. Avec l’augmentation du prix du gasoil, chaque marin perd de l’argent par semaine."
"Les pêcheurs ne prennent plus de plaisir"
Qui plus est, la réglementation européenne limite le nombre de sorties en mer dans l’année. "En effet, à cela viennent s'ajouter les réglementations nationales et européennes. Tout cumulé, ce n’est plus tenable. Nous avions un métier avec la liberté de sortir tous les jours, de travailler au grand air, de prendre du plaisir. Le malheur est que les pêcheurs ne prennent plus de plaisir. C‘est de plus en plus restreint et compliqué."
"Nous voulons une pêche durable et responsable, souligne Bernard Perez. Mais on ne peut pas se permettre de taper systématiquement sur le pêcheur. Très sincèrement, en Occitanie et en Méditerranée, nous n'avons qu’une pêche artisanale. On ferait mieux de se tourner vers une question environnementale, la pollution, que de regarder vers les pêcheurs."
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