C’est une enquête assez inquiétante de l’observatoire Cetelem menée début février : des aliments de consommation courante sont désormais inaccessibles pour sept Français sur dix.
"La revanche du placard sur le frigidaire"
Quels sont ces aliments ? "Ce sont les produits les plus sensibles, les produits frais : la viande, le poisson, les produits traiteurs, détaille Yves Puget, directeur des rédactions de LSA, magazine des professionnels de la consommation. Comme le dit l’expression courante, c’est la revanche du placard sur le frigidaire."
"Effectivement, les Français achètent plus de pâtes que de viandes ou de fruits et légumes." Poissons et viandes deviendraient des produis de luxe ? "Cela devient cher, à tel point que la rumeur court que des distributeurs mettent des antivols sur des barquettes de viande."
🔴#Inflation : des aliments de consommation courante désormais inaccessibles pour 7 Français sur 10
🗣️@pugetyves "La viande et le poisson deviennent tellement chers que certains distributeurs seraient en train de mettre des antivols sur les barquettes"
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— Sud Radio (@SudRadio) March 13, 2023
Il faudrait un arrêt de l'inflation
Vers quels produits se tourner en ces temps d’inflation ? "Les Français peuvent arbitrer. Jamais les écarts de prix n’ont été aussi importants entre les enseignes. On constate 30% d’écart de prix entre l’enseigne la moins chère et la plus chère. Les Français peuvent aussi choisir des marques de distributeurs, 30% moins chères. Les premiers prix sont 40 à 50% moins chers. Mais au bout de ce raisonnement, ceux qui achetaient déjà des marques de distributeurs, des premiers prix avant la crise, ont des problèmes de fin de mois. Ils achèteront moins de viande et de poisson."
Les prix pourraient-ils baisser demain ? "Non, ils vont encore monter pendant trois ou quatre mois, estime Yves Puget, directeur des rédactions de LSA, magazine des professionnels de la consommation. Quelques matières premières sont en train de baisser. Bruno Le Maire a évoqué des renégociations au mois de juin. La première chose salutaire, ce serait un arrêt de l’inflation. Ce serait déjà une bonne chose."
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