Chaque mois, un nouveau magasin de hard discount ouvre ses portes en France. Un magasin PrimaPrix vient ainsi d’ouvrir en région parisienne, une enseigne tout droit venue d’Espagne.
"Le hard discount suscite des vocations"
Face à l’inflation, le hard discount a le vent en poupe. "Disons qu’il y a une attente sociale pour le discount, décrypte Olivier Dauvers, journaliste et spécialiste de la grande distribution. Elle existait bien avant la crise dans laquelle nous sommes. Quand on est dans cette situation d’inquiétude sur le pouvoir d’achat, ce qui est le cas de la majorité des Français, on cherche à se réfugier vers les enseignes dont on pense que ce sont nos meilleurs alliés en termes de pouvoir d’achat."
Ces enseignes ne sont pas forcément les plus avantageuses ? "Globalement, si. Quand on prend celles qui ont la meilleure image prix comme Lidl et Leclerc. Le consommateur sait où aller pour trouver des prix bas. Cela suscite des vocations. Avant PrimaPrix, on a eu Action, on a eu le Danois Normal. Et puis, vous avez le développement de chaines comme Gifi, Stokomani... La liste est longue."
📢 #Inflation: ruée sur le hard-discount
🗣️@Dauvers70 "Il y a une véritable attente sociale pour le discount en France. Inquiets pour leur pouvoir d'achat, les consommateurs se réfugient dans ces enseignes en pensant qu’elles sont nos meilleures alliées"
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Du volume, des prix, mais aussi du choix
"Mais il y a en France une attente sociale pour le discount que l’on a parfois fait passer après ce que l’on a appelé la consommation responsable, souligne Olivier Dauvers, journaliste et spécialiste de la grande distribution. Certains consommateurs voudraient donner du sens à leurs achats, moins consommer. Mais celui qui habite dans une cité veut atteindre le standard qu’il pense être celui de l’époque."
Quelle est la recette du hard discount pour proposer des produits moins chers ? "Il y a trois éléments. D’abord, il ne faut pas faire des magasins cathédrales, luxueux. Ensuite, il ne faut pas proposer de choix très large, car plus vous avez de produits, moins vous avez de quantité de produit vendu. Il faut du volume sur un minimum de produits, tout en ayant quand même du choix. Enfin, il faut aller chercher des produits là où on n’a pas l’habitude d’aller les chercher. Ailleurs qu’en France, en profitant de lots invendus, de différence de tarifs entre les pays, par exemple pour les shampoings, moins chers à l’Est. Ce sont des opportunistes très habiles."
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