Depuis 2007, le groupe JCDecaux détenait le marché des Vélib à Paris. Mais après avoir perdu l’appel d’offre du syndicat Autolib' Vélib' Métropole, c’est l’entreprise héraultaise Smoovengo qui va reprendre le contrat. La décision doit encore être entériné par le Syndicat.
D’ici là, JCDecaux ne veut pas s’avouer vaincu. Selon l’entreprise, l’écart entre les deux offres "se fonde sur un dumping social, avec une proposition excluant la reprise de l'ensemble des personnels et reposant sur de nouvelles équipes inexpérimentées, moins nombreuses et à des conditions sociales et salariales dégradées".
JCDecaux prêt à aller devant la justice
Ainsi, le groupe explique avoir "obtenu la meilleure note sur tous les critères de notation non financiers, c'est-à-dire le critère 'exploitation, entretien, maintenance du dispositif, communication institutionnelle, suivi du service' et le critère 'conception, fabrication et déploiement du système'". Le groupement mené par Smoove "ne l'emporte donc que sur le critère du prix", car il "présenterait une offre financièrement étonnamment inférieure", estime JCDecaux.
Dans un communiqué, publié samedi, l’entreprise "demande que toutes les précisions sur le dimensionnement des équipes ainsi que leurs conditions sociales et salariales soient rendues publiques" et indique qu'elle "examinera ces éléments avec la plus grande attention avant d'en tirer les conséquences juridiques qui s'imposent". Christophe Najdovski, adjoint EELV aux transports de la maire PS Anne Hidalgo, a assuré mardi que l'exécutif parisien serait "vigilant sur l'avenir du personnel".
En attendant une hypothétique décision contraire à celle prise par le Syndicat, les 315 salariés de Vélib' ont prévu de "perturber" le système, afin d'obtenir des garanties pour le maintien de leur emploi.