Nombreux sont ceux qui prennent le train pour partir en vacances. Et aller à Toulouse en train est toujours un peu compliqué. Or, le maire de Bordeaux vient de déclarer ne pas être favorable à la LGV.
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse : "nous avons payé 300 millions d’euros pour la LGV de Bordeaux"
"C’est une opposition qui est la sienne depuis des années, il a ce combat depuis longtemps, mais j’ai trouvé cela égoïste, confie Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse (LR). En réalité, il y a quelques années, la LGV est arrivée à Bordeaux à partir d’un tronçon entre Tours et Bordeaux. Nous, les gens de Toulouse, nous avons payé autour de 300 millions d’euros, ce qui n’est quand même pas rien, pour participer à la desserte LGV de Bordeaux."
"C’était conçu comme une étape, rappelle le maire de Toulouse. Engagement avait été pris par les pouvoirs publics qu’il y aurait ensuite le tronçon entre Bordeaux et Toulouse. On est en train d’y travailler, de réunir les financements. Le Premier ministre a annoncé la décision. Le maire de Bordeaux fait partie d’une petite minorité qui est dans un combat d’arrière-garde contre la LGV."
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse : "La LGV, c’est 50 fois moins d’émissions carbone que la voiture"
Est-ce bien écologique de construire une nouvelle ligne ? Ne va-t-on pas encore détruire des paysages ? "La LGV, c’est cinquante fois moins d’émissions carbone que quand on prend la voiture, rappelle Jean-Luc Moudenc. En matière d’écologie, elle ne manque pas d’arguments. Mais c’est un défaut de solidarité de la part de mon collègue bordelais. Il est très minoritaire, il appartient au parti des Verts. Heureusement, ce parti ne tient pas la métropole bordelaise." Avec un démarrage des travaux en 2024, la LGV pourrait être sur les rails vers 2030-2032.
Il faut dire que Bordeaux a beaucoup profité de l’effet TGV. "Partout où la LGV est passée, y a eu des effets positifs, confirme le maire de Toulouse. Aujourd’hui en France, la seule métropole régionale qui ne soit pas desservie par la LGV, c’est Toulouse, ce qui est un paradoxe incroyable. Il y a un vrai besoin de renforcer la part du train. Cela va dans le sens de l’écologie et dans celui de l’ensemble des réseaux LGV de France."
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