À cause d'une production industrielle moins soutenue, la prévision de croissance française du premier trimestre retombe de 0,4 à 0,3 % du PIB, a indiqué la Banque de France ce lundi. Le mois dernier, cette même institution avait pourtant relevé cette prévision de 0,3 à 0,4 %.
La Banque de France a toutefois précisé que cette révision "est de faible signification et ne remet pas en cause la perspective de croissance sur l'année", toujours estimée à 1,3 %, contre 1,1 % l'an dernier.
Si la production industrielle a ralenti en mars, "les carnets de commande augmentent", l'activité dans les services reste "très dynamique" et les effectifs y "augmentent à nouveau" et, dans le bâtiment, la hausse ralentit mais "les carnets de commande sont stables".
Ce mercredi, le Gouvernement doit par ailleurs dévoiler son dernier "programme de stabilité", à savoir sa programmation budgétaire pluriannuelle, qui doit annoncer aux institutions européennes la stratégie française pour soutenir la croissance et réduire les déficits.
"Toutes les conditions sont réunies" pour que le cap des 2,7 % de déficit soit atteint cette année, annonçait Michel Sapin, le ministre de l'Économie, fin mars. Ce serait la première fois en dix ans qu'il passerait sous la barre des 3 %. Une annonce qu'il faut encore prendre avec des pincettes, puisqu'elle se base notamment sur une prévision de croissance à 1,5 % pour l'année 2017, jugée optimiste par la Banque de France, la Cour des Comptes, l'OCDE et Bruxelles.
Une feuille de route qui restera purement théorique puisque ce sera le prochain Gouvernement qui devra décider de la véritable trajectoire de l'économie dans les prochains mois.