La réduction du déficit prévue pour 2017 devrait être difficilement réalisable. Le gouvernement tablait sur un déficit réduit à 2,7% du PIB. Un objectif “très difficile à atteindre” explique les magistrats de la Cour des comptes. Le ministère des Finances, n’a pas tardé à réagir, en affirmant qu’il ne partageait pas cette analyse.
Selon le rapport, le gouvernement aurait un peu trop dépensé. La masse salariale de l’Etat a augmenté de 3% en 2017 à cause des différentes mesures de revalorisations de rémunérations. Pour contrebalancer les dépenses, “certaines économies ne pourront pas atteindre les montants attendus”.
La Cour des comptes craint ainsi “des risques importants de dépassement pèsent sur d’autres dépenses”. L’Assurance maladie est en ligne de mire. “Une partie des «économies» prévues par la loi de financement de la Sécurité sociale ne consiste pas en des mesures de freinage de la dépense mais traduit la mobilisation de ressources en dehors du champ [de la santé] pour financer des dépenses qui y entrent normalement”.
Le tableau est noir aussi du côté des prévisions de recettes. Selon les magistrats, les prélèvements obligatoires rapporteraient moins que prévu dans la loi de Finances. Un message est également envoyé au prochain président de la République. “L’effort devra changer de nature, en s'attachant à réduire les principales sources d'inefficacité, mais aussi en effectuant des choix explicites de la dépense, s'appuyant notamment sur un réexamen des missions assurées par les administrations publiques prises dans leur ensemble”.