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"La France doit suivre l’exemple de la Norvège pour la voiture électrique"

Par Benjamin Jeanjean

Directeur général de Nissan West Europe, Bernard Loire était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce vendredi pour évoquer le marché de la voiture électrique, appelé à se développer fortement à l’avenir.

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Alors qu’Anne Hidalgo indique ne plus vouloir de voitures diesel circuler dans Paris d’ici 2030 et que Nicolas Hulot a annoncé cet été l’objectif de stopper la vente de ces véhicules d’ici 2040, l’avenir des automobilistes passe certainement par la voiture électrique. Un marché encore minoritaire dans l’univers mais appelé à grandir à court, moyen et long terme. Directeur général de Nissan West Europe, Bernard Loire était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce matin pour en parler.

"Nissan a été l’un des premiers constructeurs à avoir démocratisé la voiture électrique. Nous avons lancé la Nissan Leaf en 2010, et nous avons aujourd’hui plus de 204 000 voitures électriques qui circulent dans le monde. Nous croyons donc à l’électrique. Est-ce que ce marché de l’électrique va se développer à l’avenir ? Très certainement. C’est déjà le cas aujourd’hui, en France et dans d’autres pays nordiques", déclare-t-il d’emblée.

"Il faut des aides fiscales mais surtout un réseau d’infrastructures"

Pour Bernard Loire, le prix des voitures électriques ne sera pas toujours un obstacle. "Le prix de la voiture électrique est dû au coût de la batterie, qui est en train d’être maîtrisé aujourd’hui. Entre le lancement de la première Nissan Leaf et aujourd’hui, nous avons déjà réduit le coût de 50%. Cette technologie, qui va nous permettre de réduire la taille de la batterie et son coût, va se répercuter sur le prix des voitures. Pour favoriser la démocratisation de la voiture électrique, il faut aussi des aides, des aides fiscales mais aussi et surtout créer un réseau d’infrastructures. (…) Nous avons par exemple des accords avec des chaînes de supermarché comme Auchan et Ikea. Ce sont des partenariats entre acteurs privés, mais il faut aussi des partenariats privé-public, pour qu’on ait des parkings accessibles à la recharge électrique", prône-t-il.

Quid des batteries usagées des voitures ? Selon le dirigeant, un recyclage est tout à fait possible. "Avec l’expérience que nous avons depuis six ans, on a déjà un enseignement : les batteries dureront plus longtemps que la voiture. Après la fin de la voiture, cette batterie peut être recyclée, à l’usage domestique ou même professionnel. Il y a déjà aujourd’hui en Normandie un centre de data qui utilise des batteries d’anciennes voitures pour stocker l’énergie. La plus grande difficulté avec l’électricité, c’est de la stocker. Avec des batteries usagées mais qui ont encore une grande tenue de charge, vous pouvez diminuer le pic de consommation et emmagasiner cette électricité", assure-t-il.

"La France n’est pas en retard car elle a incité depuis un certain temps déjà à l’achat de véhicules électriques via des éléments fiscaux. Elle doit continuer son effort et l’exemple de la Norvège, où 20% des voitures sont déjà électriques, doit nous servir", conclut-il.

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