L'Assemblée nationale a voté, vendredi soir, la modulation des allocations familiales en fonction des revenus des familles. Des baisses significatives qui devraient permettre à l'État d'économiser 800 millions d'euros par an. Pour les ménages les plus aisés, les prestations seront divisés par quatre.
12% des ménages français seront concernées, d'après Marie-Françoise Clergeau (PS, Loire-Atlantique), rapporteuse de la branche famille du projet de loi de loi de finances de la sécurité sociale, par la modulation des allocations familiales en fonction des revenus votée vendredi soir par les députés. À partir de 6 000 euros de revenus mensuels, les prestations seront divisées par deux pour un ménage avec deux enfants. Pour un couple gagnant plus de 8 000 euros, les allocations seront quatre fois inférieures. Cette réforme doit rapporter 400 millions dès l'année prochaine. Le gouvernement table sur des économies deux fois plus importantes les années suivantes. L'amendement a été adopté avec 18 voix pour et 12 contre. L'UMP a dénoncé une "remise en cause de l’universalité des allocations familiales et la casse de la politique familiale". La gronde s'est une nouvelle fois propagée jusque dans les rangs de la majorité. Les frondeurs n'ont pas voté l'amendement et se sont abstenus. Jean-Louis Roumégas, député Europe Écologie, a lui regretté que l'application du pacte de responsabilité qui prévoit l'exonération de charges sociales pour les entreprises se traduisent dans les faits par "un coup de rabot sur les allocations familiales". Les frondeurs se sont abstenus. Le texte initial prévoyait une réforme plus importante des prestations familiales : baisse de la prime de naissance, modulation des aides à la garde d'enfants.