Ces mesures sont dévoilées par Le Figaro ce matin après que le patronat les a envoyées aux syndicats. Elles seront débattues lors de la prochaine séance de négociations, dans 15 jours. Le patronat et les syndicats planchent en effet depuis plusieurs semaines sur le sauvetage des caisses de retraites complémentaires des cadres, l'Agirc, et de tout les salariés, l'Arrco. D'après le document de travail que s'est procuré Le Figaro, il s'agit de réaliser 7,1 milliards d'économies à la fin de la décennie. Ces propositions, envoyées aux syndicats, alimenteront la prochaine séance de négociation, le 20 mars. Et ce matin, deux mesures retiennent particulièrement l'attention. La première est considérée comme la plus rentable à court terme. C'est le gel des pensions complémentaires du privé ces trois prochaines années. Mesure qui produirait 4 milliards d'euros d'économies d'ic 2020.La deuxième mesure pourrait faire grincer des dents, elle prévoit de retarder au maximum les départs à la retraite. Pour cela, le patronat veut décourager les salariés et les cadres qui souhaiteraient partir dès 62 ans, l'âge minimal de départ à la retraite, via un système de décote. Concrètement : une personne qui voudrait partir à 62 ans verrait sa complémentaire diminuée de 20, 30 ou même 40% la première année, selon sa situation professionnelle. A l'inverse, plus le salariés partirait tard, moins la décote serait importante et finirait par disparaitre à l'âge de 67 ans. Cette mesure est rejetée par la CGT qui déclare qu'il n'y aura "ni mesure d'âge, ni décote". La CGT pour laquelle l'équilibre est plutôt à rechercher dans des hausses de cotisations de l'Agirc, et dans l'alignement des salaires hommes-femmes.
La solution du patronat pour les retraites complémentaires
Par Estelle Henry, avec LB
Le patronat a fait des propositions pour sauver les retraites complémentaires du privé. Détails.