Pierre Gattaz a confirmé ce lundi que le Medef était prêt à consentir des efforts dans le cadre des négociations sur l'assurance chômage. Mardi, le syndicat patronal va proposer une hausse des cotisations chômage des employeurs de 0,05 point.
En échange, le Medef souhaite la suppression de la surtaxation des CDD courts, décidée en 2013, et une baisse de 0,05 point de la cotisation des entreprises à l'AGS, le régime de garantie des salaires.
Une solution qui doit "permettre de continuer la baisse du coût du travail, qui est absolument fondamentale", indique le Medef, qui veut "sortir de la logique mortifère où on dit que le problème, ce sont les contrats courts".
Ce pas en avant du Medef doit permettre de trouver un accord entre les partenaires sociaux sur les nouvelles règles du régime d'indemnisation des chômeurs, qui affiche une dette de 30 milliards d'euros et un déficit annuel de 4 milliards.
En juin 2016, les précédentes négociations avaient échoué. Faute d'accord, les règles de l'actuelle convention, que le gouvernement avait prolongée l'été dernier, continueront de s'appliquer. Et s'il y a accord, les équipes d'Emmanuel Macron et de François Fillon ont prévenu qu'elles ne l'agréeraient pas forcément.