Pendant que Marine Le Pen et Emmanuel Macron joue des coudes pour s'afficher aux côtés des salariés de Whirlpool, à Amiens, le tribunal de commerce de Bobigny a ordonné la liquidation judiciaire de l'enseigne Mim. Avec pour effet la fermeture immédiate de 162 boutiques et la suppression de 791 emplois en CDI.
Fin mars, le tribunal avait validé un plan de rachat partiel de l'enseigne de mode à petits prix par un tandem formé par Tally Weijl et Etam, duo qui s'engageait à reprendre 71 points de vente sur les 233 magasins. L'enseigne avait été placée en redressement judiciaire en novembre, après avoir connu des rachats successifs qui avaient provoqué une dégradation de sa situation financière.
Le syndicat Seci-Unsa a rapidement réagi à la décision du tribunal de commerce de Bobigny, décision qualifiée de "scandaleuse" et qui "empêche toute possibilité de survie de cette entreprise". Le syndicat rappelle que "le projet de reprise par l'intermédiaire d'une Scop avait très bien avancé" et que "l'État s'était engagé à l'accompagner financièrement".
Ce projet de Scop était porté par une minorité de salariés et constituait la dernière chance de sauver l'entreprise. Le Gouvernement avait promis d'examiner "sans délai, l'octroi d'un prêt du Fonds de développement économique et social".