En réaction à une décision du gouvernement, les cliniques privées des Pyrénées-Orientales pourraient bientôt être en grève.
Les cliniques publiques privilégiées par le ministre
"Nous avons appris par voie de presse par le ministre délégué à la santé, que nos tarifs allaient évoluer de 0,3%, explique Pascal Delubac, directeur territorial du groupe Elsan dans les Pyrénées-Orientales et dans l'Aude. Nous n’avons eu aucune réunion technique, comme par le passé, et aucun échange. Par la suite, il nous a expliqué que nous devrions être satisfaits."
Dans le même temps, les cliniques publiques se voyaient accorder une hausse de 4,6%. "C’est une distorsion absolument inacceptable. L’inflation pour 2024 est prévue à 4%, et nos tarifs, fixés dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité Sociale, augmente de 0,3%. C’est un déséquilibre budgétaire affiché."
"Les tarifs hospitaliers vont évoluer de 0,3% dans le secteur privé contre 4,3% dans le public. Cette distorsion est inacceptable !" : Les cliniques privées des Pyrénées-Orientales bientôt en "grève totale" #GrandMatinhttps://t.co/Ht81hHq2Er pic.twitter.com/dyg77ION4C
— Sud Radio (@SudRadio) April 24, 2024
90% de l'activité sera différée
Que signifie le fait de faire la grève ? "Nous allons faire face à une situation exceptionnelle, à une maltraitance institutionnelle affichée, n’étant pas reçus ou entendus, nous allons rentrer dans un arrêt total d’activité à compter du 3 juin. Les opérations programmées vont être annulées. L’entrée des patients sera différée. Nous allons bloquer le système. Les urgences vitales et les personnes en hospitalisation seront pris en charge. Mais 90% de l’activité sera différé."
"Le secteur que je représente est le secteur commercial, à but lucratif. Ce que nous demandons, c’est une équité de traitement qui nous permette de travailler dans de bonnes conditions, souligne Pascal Delubac, directeur territorial du groupe Elsan dans les Pyrénées-Orientales et dans l'Aude. Le débat, le combat, est contre le ministère. Quelle est la garantie à l’accessibilité à des soins de qualité pour les gens ?"
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