Et vous, allez-vous en acheter pour les fêtes de fin d’années ? Les ventes de champagne s’effondrent de 20% dans la grande distribution. Une filière qui ne représente toutefois que 25 à 30% des ventes en France.
Une concurrence farouche
Comment expliquer cette baisse des ventes ? "C’est relativement simple, explique David Cobblod, co-fondateur de l’Académie des Vins et Spiritueux. D’abord un effet de ciseau : le pouvoir d’achat des Français a baissé, tandis que le prix du champagne a augmenté."
À cela s’ajoute "la concurrence tout-à-fait normale d’autres mousseux. Crémant d’Alsace, de Loire… Il existe six mousseux en France, auxquels il faut rajouter la Cava espagnole et surtout le Prosecco italien. Ils sont nettement moins chers. Et dans le cas des meilleurs crémants, pas nécessairement moins bons."
"Notre pouvoir d'achat a baissé, tandis que le prix du champagne a augmenté" : les Français boudent le champagne, les ventes en chute libre #GrandMatinhttps://t.co/tCCO9JXZvS pic.twitter.com/ExFSNYTfrw
— Sud Radio (@SudRadio) December 13, 2023
Des grandes marques qui s'exportent
"Le prix du champagne dépend de la demande mais aussi des coûts de production, rappelle David Cobblod, co-fondateur de l’Académie des Vins et Spiritueux. Ces oscillations de demande et d’offre sont ponctuelles, cycliques. Je travaillais dans le champagne dans les années 1980 -1990. Il y avait aussi une forte baisse, liée à une crise économique globale."
Le champagne s’exporte-il toujours bien ? "Si j’étais producteur en champagne, je ne serais pas inquiet sur le moyen et le long terme. Pour les grandes marques, 70 à 90% des ventes se font à l’export. Le champagne, coûteux à produire, a toujours été un vin cher."
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