Sur le tracé du LGV Sud-Ouest, un véhicule de la gendarmerie a été incendié, suite à une manifestation illégale ayant dégénéré. Ce projet de 14 milliards d’euros vise à relier Paris à Toulouse via Bordeaux en 3h10 au lieu de 4h23 actuellement.
LGV Sud-Ouest : "Il y a une appétence pour le train"
Un embranchement dans les Landes doit aussi servir l’axe entre Bordeaux et Dax. Avec à terme des liaisons grande vitesse directe avec l’Espagne et le Portugal. Malgré l’interdiction de leur manifestation par la préfecture, des activistes du collectif "LGV non merci "et du Soulèvement de la Terre ont manifesté en cagoule, tiré sur un hélicoptère de la gendarmerie et incendié un véhicule de gendarmerie. "Il y a une incompréhension de ma part à l’égard d’un mouvement qui vise un projet qui sera peut-être le plus bel investissement pour la décarbonation de la France, pour l’environnement", estime Alain Rousset, président PS de la région Nouvelle-Aquitaine, favorable au projet.
"Nous avons 10 000 camions par jour qui remontent d’Espagne, et des dizaines de milliers de voitures. Une carte montre que cette partie de l’ex-Nationale 10 est la partie la plus polluée de la Nouvelle-Aquitaine. Et puis il y a une appétence pour le train. N’oublions pas aussi que nous ne sommes pas capables de faire entrer un TER supplémentaire dans la gare de Bordeaux. Avec une voie nouvelle, nous pouvons développer le TER et les lignes à grande distance."
Débordements lors d'une mobilisation contre la LGV du Sud-Ouest, un véhicule de gendarmerie incendiée : "Je n’arrive pas à comprendre qu’on se dise écologiste et qu’on lutte contre le train" lance @al_rousset (PS) #GrandMatin https://t.co/mCVg2IN371 pic.twitter.com/cuIPQ3iM78
— Sud Radio (@SudRadio) October 14, 2024
"Trouver une forme de compromis"
"Pour nous, la ligne à grande vitesse sud-ouest, c’est le train du quotidien, rappelle Alain Rousset, président PS de la région Nouvelle-Aquitaine. C’est Agen-Bordeaux en une demi-heure, Agen-Angoulême en une heure, Bordeaux-Poitiers en 1h10 quand il faut 2h30 en voiture. Le gain de temps, la lutte contre la décarbonation sont spectaculaires. Les opposants jugent le tracé trop proche de sites naturels. Bien sûr, il faut trouver une forme de compromis. Mais, pardonnez-moi d’être caricatural, je n’arrive pas à comprendre que l’on se dise écologiste et que l’on lutte contre le train."
"On nous dit qu’il suffit de réparer la voie existante. Mais chacun comprendra qu’un train ne peut pas en doubler un autre. Cela ne change rien, et on aura toujours les 10 000 camions par jour qui polluent en traversant notre région. C’est assez simple de voir que pour l’écologie, l’environnement, il y a un petit compromis à faire. Je ne juge pas la liberté de manifester en démocratie. J’ai rencontré à un moment donné les jeunes du Soulèvement de la Terre : on n’arrive pas parler, ils n’écoutent pas."
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