"On accueille la nomination d’Olivier Klein comme ministre du Logement plutôt positivement, pour plusieurs raisons", déclare Jean-Marc Torrollion. "D’abord, nous avons enfin un ministre délégué au Logement et il était temps au regard, pour nous, d’un certain nombre d’enjeux. Notamment les enjeux liés à Climat et Résilience. Ensuite, sur finalement le pédigrée de ce ministre, c’est un ministre qui connaît la ville et qui connaît la copropriété", juge-t-il.
"Pour nous c’est important, car cette culture de la copropriété, cette culture de l’urbanisme, cette culture du logement, nous fera gagner du temps. Cette compétence là, nous espérons la mettre à profit pour être efficaces", explique le président de la Fnaim. "Pour nous c’est une bonne nouvelle et nous avons à cœur d’aller très vite sur un certain nombre de sujets".
📣#Remaniement: le logement retrouve un ministère
🗣@jmtorrollion: "Nous avons enfin un ministre délégué. @OlivierKlein93 connaît bien la ville et la copropriété, c’est une bonne nouvelle. C'est peut-être le signe d’une vraie politique du logement"
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"Des centaines de milliers de logements vont être interdit à la location"
"J’ai toujours été étonné que dans le programme d’Emmanuel Macron, notamment, il n’y ait eu que deux choses. Peut-être une garantie universelle des logements, on n’en sait pas trop. Puis une volonté de rénover 700.000 logements sans beaucoup de précisions. Nous avons peut-être là le signe d’une prise en compte d’une politique du logement qui soit globale dans toutes ses composantes. À la fois l’équilibre des territoires, logements existants et enjeux de rénovation, et production de logements neufs, avec un enjeu tout particulier pour un des piliers des logements des Français, le parc privé locatif", détaille-t-il.
"N’oublions pas qu’à brève échéance, ce sont des centaines de milliers de logements qui vont être interdits à la location et je ne vois pas où l’on va loger les locataires qui sont dans ces logements. N'oublions pas qu’à l’origine Climat et Résilience avait pour but d’éradiquer les logements G. C’était dans l’étude d’un pack qui avait été soumis à l’Assemblée nationale à l’époque. On est ressorti avec les logements G, F et E à rénover d’ici 2034. Ce n’est pas possible", juge Jean-Marc Torrollion.
"Articulons le calendrier de Climat et Résilience avec celui de la rénovation énergétique et l’interdiction de louer"
"Ce que j’attends de Climat et Résilience, de ce gouvernement, c’est de s’asseoir et d’examiner d’une façon pragmatique ce calendrier. Ne renonçons pas à nos objectifs d’éradiquer les passoires énergétiques de ce pays, regardons dans un cadre législatif maîtrisé comment on peut arriver à cet objectif en n’ayant pas un effet de pic à la fois d’activités et d’interdictions qui soient incompatibles avec la possibilité de rénovation", explique-t-il.
"Techniquement parlant, dans Climat et Résilience, nous avons les plans de travaux que nous avons toujours soutenu, qui ont été votés et qui doivent être mis en place dans chaque copropriétés. Articulons ce calendrier là avec celui de la rénovation énergétique et l’interdiction de louer. On a trois calendriers qui se télescopent. Les plans pluriannuels des travaux 2023, 2024, 2025, l’interdiction de louer, 2025, 2028, 2034, l’obligation de mettre de DPE collectifs 2024, 2025, 2026. Il n’y a que la France pour concevoir des choses comme ça. Remettons tout ça en cohérence", déclare le président de la Fnaim.
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