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Nantes : après l'abandon de Notre-Dame des Landes, l'aéroport sacrifié ?

Par Jean Baptiste Giraud

Déplacement sous haute tension pour Clément Beaune suite à l'abandon de l’appel d’offres pour rénover l’aéroport de Nantes-Atlantique.

aéroport
L'aéroport de Nantes-Atlantique ne serait pas rénové. (Crédit : Wikipédia)

Décidément, les aéroports seraient-ils maudits dans la région de Nantes ? Après l’abandon du projet de Notre-Dame des Landes, le grand aéroport de l’Ouest, entre Rennes et Nantes, on vient d’annoncer que les travaux de rénovation de l’aéroport nantais vont être abandonnés.

Aéroport de Nantes-Atlantique : "Une nouvelle reculade de l’État"

Le site accueille pourtant plus de 7 millions de passagers par an, un chiffre en croissance au lendemain de la pandémie. Les réactions sont vives dans les sphères politiques, économiques et associatives. Clément Beaune se rend sur place, à Nantes, à la rencontre des élus. Pourquoi cette annulation des travaux de rénovation ? "Nous ne savons pas, le ministre nous le dira, Guillaume Damblard, président des “Ailes pour l’Ouest”, association créée en 2003, qui a porté le OUI au référendum de Notre-Dame des Landes. Nous étions dans les starting-blocks pour la signature d’une concession. C’est une nouvelle reculade de l’État sur l’aménagement de l’aéroport du Grand Ouest."

"Rappelez-vous que le territoire avait voté à l’époque à 55,7% pour transférer l’aéroport. Finalement, on nous a expliqué deux ans après que l’on n’avait pas forcément bien compris la question, que nous étions un peu des provinciaux. C’était un petit peu insupportable, mais nous avons quand même joué le jeu du réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique."

 

Une enquête parlementaire exigée

"Finalement, aujourd’hui, on arrive au bout du processus. Mais c’est impossible, ce sont 'Les sous-doués réaménagent l’aéroport', réagit Guillaume Damblard, président des “Ailes pour l’Ouest”. Mais est-ce possible et nécessaire de le rénover, alors qu’il est collé à l’agglomération ? "Effectivement, c’est un aéroport qui est contraint. L’État a décidé de le maintenir là. À l’époque, il avait dit "ne vous inquiétez pas, nous avons pris une décision, nous l’assumerons". À lui d’assumer ses responsabilités."

"Il y a effectivement besoin d’infrastructures. Cela connecte le Grand Ouest, qui est une péninsule. Il y a des investissements à faire dans la transition écologique. C’est un aéroport vieillissant, qui a plus de 25 ans. Malgré tout, l’opérateur arrive à faire quelque chose, mais c’est très compliqué." Que demander à Clément Beaune ? "Nous allons plutôt demander aux parlementaires de lancer une enquête afin de mettre à jour les éléments de ce fiasco. Pour éviter que la France devienne un éco-musée où l’on ne peut plus aménager quoi que ce soit. L’aérien n’est pas fini, il a beaucoup d’avenir et est en train de se transformer."

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