"Il y a des produits qu'on va être obligé d'acheter, donc se restreindre sur autre chose"
Avec cette hausse, Nora, mère de famille, n'aura pas d'autre choix que de se rabattre sur les produits de première nécessité : "Se limiter à riz-pâtes-patates... La sauce, ça sera en option : des mois oui, des mois, non...", explique-t-elle, en colère, à Mathilde Choin de Sud Radio.
Quand elle voit la liste des produits concernés, Malika quant à elle comprend tout de suite qu'elle ne pourra pas se priver de certaines marques et changer ses habitudes d'achats : "Il y a des produits qu'on va être obligé d'acheter, donc on va devoir se restreindre sur autre chose. Je suis grand-mère et quand les enfants et les petits-enfants viennent, j'achète le Nutella par exemple".
Des céréales Chocapic, du café Carte noire ou des spaghetti Panzani plus chers pour permettre aux agriculteurs d'avoir des revenus plus dignes. Sandrine reste sceptique : "On sait qu'ils ne touchent rien, niveau salaire. Il y a d'autres solutions que d'augmenter chaque fois les produits de consommation".
"Divisé par le nombre de consommateurs, 60 millions de consommateurs, ça fait 15 euros par an, 4 centimes par jour"
Un discours que nuance Henri Biès-Péré, vice-président du syndicat agricole FNSEA, producteur de lait dans les Pyrénées-Atlantiques. Grâce à cette mesure, un milliard d'euros de revenus supplémentaires pourraient être déversés aux producteurs : "Divisé par le nombre de consommateurs, 60 millions de personnes, ça fait 15 euros par an, soit 4 centimes par jour. Est-ce que la vitalité des campagnes, la survie des agriculteurs, ne vaut pas 4 centimes d'euros ?".
Du côté des grandes surfaces, des gestes sont déjà annoncés, comme la multiplication des avantages fidélité.