Invité du Grand Matin Été Sud Radio, au micro de Philippe Verdier, Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, a réagi à l'annonce d'un accord entre la ville de Los Angeles et le CIO pour que la ville californienne accueille les Jeux Olympiques en 2028, ce qui laisserait le champ libre à Paris pour 2024.
"Depuis Lausanne, mais aussi depuis une déclaration du maire de Los Angeles, on sentait qu’un accord triplement gagnant était possible, s'est félicité Stéphane Troussel, qui veut toutefois rester prudent. C’est ce qui a été annoncé hier soir. Il faut respecter les différentes étapes, il reste la dernière, celle de Lima le 13 septembre prochain, même si c’est sur de bons rails."
Les JO à Paris, ce serait une bonne nouvelle pour son département : "Beaucoup de compétitions, de site, sont organisés en Seine-Saint-Denis. Il accueillerait le village des athlètes, celui des médias, le stade olympique avec la rénovation du stade de France, la piscine olympique, la piscine de water-polo. C’est un beau défi, une belle accélération de nos projets d’équipements en Seine-Saint-Denis."
"C’est une accélération de notre développement et c’est aussi un changement d’image, a poursuivi Stéphane Troussel. C’est un projet fédérateur, qui rassemble. C’est le département le plus jeune de France métropolitaine, ce serait une preuve supplémentaire de son dynamisme, qui l’aiderait à se transformer, à ce que le pays tout entier le voit tel qu’il est vraiment et pas tel que, parfois, certains raccourcis en donnent une image déformée. Il y a un certain nombre de projets qui commencent dès maintenant. On a déjà choisi la passerelle qui reliera les deux rives de la Seine. Nous avons choisi l’architecte, les consultations d’entreprises vont pouvoir commencer et les premiers travaux, ça peut être dans un an, un an et demi, pour certains projets."
Alors que les derniers Jeux Olympiques se sont caractérisés par des budgets astronomiques, dépassant largement les prévisions, Stéphane Troussel veut croire que la candidature parisienne sera différente : "Ce qui caractérise le dossier de Paris 2024, c’est le fait qu’il n’y a pas d’éléphant blanc. Il y a très peu d’équipements sportifs à construire. Les villages des athlètes et des médias, ce sont des projets de nouveaux quartiers qui, au lendemain des Jeux, seront des projets utiles pour les habitants. Nous avons voulu avoir des Jeux raisonnables sur le plan économique et responsables sur le plan écologique. Ce seront les premiers Jeux nouvelle formule. C’est un aspect sur lequel on a été et on sera très vigilant."