Au tour des taxis d'exprimer leur grogne : ils protestent contre le remboursement à leurs yeux insuffisant des transports sanitaires.
Taxis : le transport sanitaire en question
"La première des raisons, ce sont les nouveaux protocoles tarifaires que la Caisse nationale d’assurance maladie nous a fait signer en janvier dernier, explique Bernard Crebassa, président de la FNAT (Fédération nationale des artisans taxi). Aujourd’hui, on travaille sur des tarifs que nous utilisions en 2018. Avant d’être essentiel aux taxis, le transport sanitaire l'est pour l’intégralité de la population en France. C’est un service de transport qui permet à chacun de se soigner."
"Nous avons des établissements de santé qui se spécialisent, au détriment des services de proximité. Et ce avec des médecins de moins en moins présents sur nos territoires. Les méthodes de prise en charge sont aussi différentes, entre ambulatoire et hospitalisation de jour. Cela fait évoluer le nombre de prise en charge.
Manifestations des taxis ce lundi : "On s'inquiète quand on entend Bruno Le Maire dire qu'il en a rien à faire de la grogne des taxis !", Bernard Crebassa (Fédération Nationale des Artisans du Taxi) dans le #GrandMatin https://t.co/RJDMU1kDLB pic.twitter.com/Az9Al6VKZX
— Sud Radio (@SudRadio) March 4, 2024
Des actions de blocage
Le gouvernement et les caisses d’assurance maladie veulent du transport partagé, ce qui a déjà permis d’économiser 34 millions d’euros. "Un certain nombre de nos entreprises effectue ce type de prise en charge. Il faudra voir à quelles conditions on doit le faire évoluer. Nous ne sommes pas du tout contre", confie Bernard Crebassa, président de la FNAT. De toutes façons, nous n’aurons pas d’autre choix que de mutualiser nos véhicules. Mais pas au détriment de la qualité de services que nous devons fournir à chaque usager en souffrance dans les moments où l’on doit les prendre en charge."
Quelles sont les relations avec les ministères de tutelle : économie, transport et santé ? "La santé, c’est inquiétant. Nous n’avons toujours pas rencontré le ministre qui a été nommé. On s’inquiète quand on entend monsieur Le Maire dire qu'il n'en a rien à faire de la grogne des taxis. C’est ce qu’il aurait dit." Les taxis vont mener des actions en bloquant l’entrée d’agglomérations : "dans le sud de la France, Nîmes, Toulouse, et un peu partout sur le territoire français. Nous avons des collègues qui vont se mobiliser autour de Paris."
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