"On arrive à conserver les salaires, c'est déjà magique"
Verser une prime de fin d'année à son salarié, Sylvie, la patronne de cette petite entreprise de toilettage animal, préfère en rire : "c'est pas possible, ça fait quatre semaines que nous faisons des samedis épouvantables, nous sommes au bord de la catastrophe..." Depuis un mois, le début de la mobilisation des Gilets Jaunes, sa priorité est ailleurs : "déjà, il faut essayer de conserver les salaires, parce qu'on en est à ce stade-là au niveau des commerces à Paris. On arrive à les conserver, c'est déjà magique..."
Nicolas son salarié, touche 1.400 euros nets par mois. Il n'aura pas de prime, mais ne s'en plaint pas : "ça ne me dérange pas de ne pas en avoir, honnêtement. Ça fait un moment que je cherchais un travail, donc tant qu'on touche un salaire ça fait du bien. Si on n'a pas de prime, ce n'est pas très grave".
"Tout le monde est tiré vers le bas, tout le monde part à la faillite"
L'immobilisation et la peur des casseurs ont divisé par trois le chiffre d'affaires du magasin. Pour Sylvie, les Gilets Jaunes sont responsables de cette situation : "ils ont des problèmes, certes, mais ce n'est pas la peine d'entraîner les autres. Parce que s'ils entraînent les autres dans ce marasme, nous on ne pourra plus les aider non plus. Tout le monde est tiré vers le bas là, tout le monde part à la faillite".
Désormais, elle attend impatiemment 2019 pour que son entreprise retrouve du poil de la bête !
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