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Projet de loi agricole : la Coordination rurale pas satisfaite 

Par Jean Baptiste Giraud

Alors que le gouvernement a enfin présenté son projet de loi agricole, le compte n'y est pas pour la Coordination Rurale.

Entre avancées et déceptions, le Projet de loi agricole tout juste présenté par le gouvernement divise les syndicats. De nouvelles discussions auront lieu dans deux semaines.

Coordination rurale : "Le compte n'y est pas"

Ce projet comprend notamment la création d’un nouveau diplôme Bac+3, la suppression des sanctions pénales en cas de dommage à l’environnement, l’accélération des projets d’irrigation et la souveraineté alimentaire, définissant l’agriculture comme un intérêt général majeur. "Le compte n’y est pas, estime Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale. Pour donner un avenir à nos futurs installés en exploitation agricole, il faut avant tout que le projet soit soutenable, d’un point de vue économique. Or, le mot revenu n’apparaît pas."

"C’est bien beau de dire que l’agriculture va nourrir la France. Avec cette définition de souveraineté alimentaire, on s’approvisionnera aussi sur le marché intérieur de l’Union Européenne, tout en respectant les accords internationaux. Il n’y a donc aucune protection pour ces exploitations." Mais il est aussi possible de vendre à l’étranger… "La France a des produits reconnus, de qualité. Elle vendra toujours."

 

Davantage encadrer les industriels

"Le problème est que sur les exploitations, on ne vit plus. Nous avons perdu 100 000 exploitations ces dernières années. Pour autant, cela n’inquiète pas. La transition écologique, c’est important. Mais c’est dans nos fermes qu’on l’assume. Chacun d’entre nous fait des efforts depuis très longtemps. Cette loi affirme qu’elle va former 5 000 conseillers formateurs. Cela montre que nous gouvernions nos exploitations avec le bon sens paysan. Curer des fossés, des réserves d’eau, nos anciens le faisaient."

"Le bachelor à un niveau Bac+3, c’est cela qui va changer l’avenir d’un jeune qui s’installera ?", questionne Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale. Il aurait fallu davantage encadrer les industriels avec qui nous travaillons, totalement épargnés. La loi Egalim ne repose que sur les contrats. Au-delà, il faudrait encadrer ces industriels qui ne paient pas suffisamment les agriculteurs, font des marges à deux chiffres, se délocalisent. On va perdre cette capacité à nourrir les Français. La Coordination Rurale est toujours sur le terrain."

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