Alors que tous les regards des amateurs de ballon rond et surtout ceux des supporteurs du PSG sont désormais braqués sur Neymar, dont le transfert vers le club de la capitale ne fait désormais plus aucun doute, l'impact d'une telle transaction ne cesse d'alimenter les débats et divise profondément l'opinion. Si les chiffres astronomiques annoncés peuvent légitimement choquer d'un point de vue éthique, certains - plus pragmatiques - préfèrent voir cette arrivée d'un bon œil, en raison des profits qu'elle pourrait générer.
"Il vaut mieux que Neymar paie ses impôts en France plutôt qu'il ne les paie ailleurs"
C'est le cas notamment du... ministre des Comptes publics Gérald Darmanin qui pense d'abord à l'apport fiscal de ce que la presse nomme déjà "le transfert du siècle". Invité chez nos confrères de France Inter, celui qui est également maire de Tourcoing (Nord) s'est ainsi réjoui des sommes que le fisc récolterait si la star brésilienne venait à rejoindre le championnat de France de Ligue 1. "Si effectivement Neymar vient dans un club français, alors effectivement le ministre des Comptes publics se réjouit des impôts qu'il va pouvoir payer en France", a-t-il déclaré, sans toutefois préciser le bénéfice que pourrait en tirer l'État.
Interrogé sur "l'indécence" du montant record du transfert (222 millions d'euros ndlr), l'intéressé considère par ailleurs qu'il "vaut mieux que ce joueur de football paie ses impôts en France plutôt qu'il ne les paie ailleurs", ajoutant que "quand on est ministre de la République, on a un devoir qui consiste à défendre les intérêts de l'État et les intérêts de l'État, c'est que les gens paient des impôts en France".
En dépit du refus de la Liga d'accepter le chèque apporté dans la matinée par l'avocat du joueur afin de payer sa clause libératoire, plus rien ne semble désormais empêcher le Brésilien de signer pour le Paris-Saint-Germain, où un contrat mirobolant l'attend avec un salaire annuel estimé à 35 millions d'euros net. Outre les prélèvements sur cette rémunération astronomique, les charges sociales payées par son futur club pourraient également profiter à Bercy, qui doit se frotter les mains.