Quand son père décède, Louisa doit s’occuper de sa mère en situation de dépendance. Elle se rend à la Caisse d’assurance maladie pour rendre la carte vitale de son père, et découvre que ses parents auraient pu bénéficier de la couverture maladie universelle (CMU). "Il y a une personne qui m'a dit qu'ils auraient eu droit à la CMU depuis quatre ou cinq ans. Et ils payaient une mutuelle, 3000 ou 4000 euros l'année. La mutuelle a dû leur rembourser l'équivalent d'environ 80 euros. Sachant qu'ils avaient tous deux des pathologies prises à 100%. Mon père n'aurai jamais demandé la CMU, car c'est assez stigmatisant d'être affilié à la CMU."
"Des personnes qui ne veulent pas déranger"
Ce non-recours aux aides sociales en matière de soins a des conséquences financières sur les personnes, mais également sur la collectivité. Il entraîne des dépenses coûteuses pour la sécurité sociale et favorise les inégalités. "J'ai trois enfants. Si je commence à mettre d'un côté, je retire de l'autre. C'est vrai qu'on paye des impôts, on veut être sûr qu'ils sont répartis sur les bonnes personnes. En fait, c'est un rapport de proximité qui manque, quelqu'un qui se déplace. Les personnes qui ne veulent pas trop déranger, si on allait vers elles, ça serait tellement plus simple..."
Simulateur d'aides en ligne
La proximité pour palier aux inégalités, une question désormais à l’agenda politique après le grand débat. Pour le moment, il existe une simulateur sur le site mes-aides.gouv.fr. Il vous permet de vous y retrouver dans les 33 prestations sociales existantes, en remplissant un formulaire.