Cyril Chabanier, président de la CFTC, a rencontré plusieurs fois François Bayrou ces derniers jours. Va-t-il suspendre la réforme des retraites afin d’éviter la censure ?
Retraites : la réforme remise sur la table
"Je n’ai pas la réponse, reconnaît-il. J’ai l’impression qu’il y a beaucoup d’hésitations. Je ne suis même pas certain que la décision soit prise, alors que le discours de politique générale est demain. Parfois, on parle d’arrêt, de suspension, de pause. J’ai du mal à voir la différence entre tous ces termes."
"On sait que cette réforme des retraites va être remise sur la table. Des négociations vont s’ouvrir pour trois à six mois, y compris sur le sujet de l’âge de départ à 64 ans. Mais nous avons deux contraintes. Cette réforme des retraites ne pourra évoluer que s’il y a un accord majoritaire des partenaires sociaux. Nous sommes tous d’accord pour dire non à 64 ans, mais pas pour dire ce que l’on veut. Ensuite, il faut essayer de rester dans un équilibre financier, ce qui va être extrêmement compliqué."
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"Nous sommes favorables à un système par points" déclare @ChabanierCFTC, président du @SyndicatCFTC #GrandMatin pic.twitter.com/EBfHs8dK8R— Sud Radio (@SudRadio) January 13, 2025
La CFTC favorable à une retraite à points
"Ouvrir des négociations ne signifie pas qu’il y ait une pause, souligne Cyril Chabanier. À la CFTC, nous sommes très favorables à la mise en place d’un système par points. Le Premier ministre est ouvert à des discussions mais sur du moyen terme. C’est une réforme systémique, ce n’est pas faisable en trois à six mois. Il faut changer de système sinon on aura jamais un système de retraites équilibré, et on va nous reculer l’âge du départ tous les trois ou quatre ans."
Pourquoi un système à points ? "C’est un système qui est juste : tout le monde est traité de la même façon. Aujourd’hui, nous avons quand même 42 systèmes de retraite différents. Ensuite, chaque euro cotisé permettra d’avoir de l’argent pour sa retraite, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui si vous travaillez moins de 155 heures par trimestre. La seule chose qui vous fait partir de façon anticipée, c’est la pénibilité."
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