Les internes sont en grève illimitée à compter du 28 avril au matin. Même si, dans un hôpital, un service minimal est obligatoire.
Des internes en grève illimitée
"C’est important que les internes puissent se déclarer en grève pour manifester leur préoccupation majeure quant à la proposition de loi qui est discutée, explique Bastien Bailleul, interne de médecine générale à Lyon, président de l'InterSyndicale Nationale Autonome Représentative des Internes de Médecine Générale (ISNAR-IMG). Ce texte oblige les médecins à s’installer dans les déserts médicaux. Elle empêche a minima de s’installer dans les zones à forte densité médicale."
"Attention, aucune zone en France n’est surdotée en médecin en 2025. Nulle part, on n’a trop de médecins. Ce que l’on reproche, c’est de miser sur la contrainte au lieu de l’accompagnement. Cela fait des années que nous disions que l’on allait manquer de médecins. On considère que 87% du territoire est sous doté en médecins, et 13% tiennent à peu près la route. Nous proposons d’être accompagnés : dès notre internat, que nous soyons en contact avec les territoires, d’y faire nos stages, de les découvrir et de nous y ancrer."
Les médecins et internes en grève dès ce lundi contre un projet de loi visant à réguler leur installation : "On mise sur la contrainte plutôt que sur l'accompagnement... C'est une situation inacceptable" dénonce Bastien Bailleul (@ISNARIMG) #GrandMatin https://t.co/fXGyRaHqJO pic.twitter.com/PO0C0yChPz
— Sud Radio (@SudRadio) April 28, 2025
Former des étudiants dans tous les départements
Faudrait-il pouvoir poursuivre ses études de médecine dans tous les départements de France ? "Nous sommes d’accord avec cette volonté de former plus d’étudiants venus d’horizons différents, réagit Bastien Bailleul, interne de médecine générale à Lyon, président de l'ISNAR-IMG. On sait qu’ils s’installent soit là où ils ont étudiés soit là où ils ont grandi. Si on permet à des étudiants de faire leurs études là où ils ont grandi, ils vont travailler là. On parle d’antennes universitaires, de créer des facultés là où il n’y en a pas."
Le gouvernement propose également de consacrer deux jours de consultations par mois aux déserts médicaux. "Je salue que le gouvernement s’empare de la question de l’accès aux soins. C’est un pacte bien plus complet que cette proposition. Nous voulons remettre la base du volontariat. C’est quelque chose qui existe déjà. Comment permettre aux médecins qui le font déjà de le faire plus facilement."
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