Éoliennes : une pollution en amont et en aval
Pour Rémy Prud’homme, le potentiel d’utilité des éoliennes est exagéré. "Dans les manuels scolaires on explique que le vent n’envoie pas de factures et que le soleil est pour tout le monde. Sauf qu’en réalité, il se trouve que ces énergies sont parmi les plus chères du marché. Les éoliennes sont une fausse solution si l’on croit que l’on se dirige vers du 100% éolien et solaire, comme le disent les organismes officiels. C’est un mythe que de prendre quelque chose qui a une petite utilité pour une solution miracle. En France, tout comme en moyenne mondiale, l’éolien ne fournit que 5% de l’ensemble de l’électricité », a-t-il rappelé au micro d’André Bercoff.
Guillaume Pitron a pris le relai en expliquant : "Une éolienne, c’est d’abord un monument de métal. Il faut des métaux pour toutes ces éoliennes : du cuivre, de l’aluminium, du zinc. À un moment ou un autre, il faut bien qu’on aille chercher ces ressources quelque part. Or, nous ne sommes pas les producteurs de ces ressources, nous en sommes des importateurs. Cela veut dire que cela pollue en Chine, au Brésil, en Afrique du Sud au Kazakhstan, en Russie… C’est une pollution qui est émise en amont, au cours du cycle de fabrication de ces technologies".
Une énergie décarbonée au service de la France est un mythe
Au cours de cette émission, Rémy Prud’homme a aussi expliqué que, malgré ce que l’on peut croire, le "verdissement" des énergies n’est pas une tendance universelle. "Dans les quatre à cinq années à venir, la France s’apprête à fermer ses 4 centrales au charbon. Sur la même période, la Chine va en ouvrir 560. Le moins qu’on puisse dire, c’est que notre exemple ne fait pas école", a-t-il déclaré.
Guillaume Pitron a pour sa part tenu à nuancer la croyance selon laquelle la consommation des Français induirait peu de pollution. "Il serait faux de dire que ces centrales à charbon vont servir aux besoins chinois. Elles vont servir pour l’industrie chinoise. Mais l’industrie chinoise est exportatrice. Et elle exporte des biens vers la France. Cela veut dire qu’une part de cette production de charbon va être assumée, d’un point de vue comptable, par la Chine, mais qui en réalité aurait dû être assumée par les pays consommateurs de ces produits. Cela fait qu’on baisse certes nos émissions, mais en réalité elles ne baissent pas tant que ça, car ces produits sont fabriqués ailleurs", a-t-il expliqué.
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