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Retraites : et si l'on travaillait une heure de plus ?

Dans le cadre du conclave sur les retraites, la CPME propose de travailler une heure de plus, et de la capitaliser.

retraites
Le premier président de la Cour des Comptes de France, Pierre Moscovici (G), aux côtés de la ministre française chargée du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet (C), présente les résultats du rapport sur les retraites au Premier ministre français François Bayrou (D) à l'hôtel Matignon à Paris, le 20 février 2025 (STEPHANE DE SAKUTIN - POOL/AFP)

Éric Chevée, vice-président de la CPME, fait partie des négociateurs du conclave sur les retraites. Il propose que tous les salariés, du public et du privé, travaillent une heure de plus par semaine. Pour quoi faire ? Pour capitaliser en vue de la retraite, mais aussi soutenir l’effort de production voire de réarmement.

Retraites : capitaliser en travaillant 36 heures

"Le dernier rapport de la Cour des comptes projette un écart entre le niveau de vie des retraités et celui des actifs, explique Éric Chevée, vice-président de la CPME. Dans les vingt prochaines années, celui des retraités va baisser de 15%. Nous proposons, à la CPME, à côté de la base de répartition, de mettre un peu de capitalisation pour compenser cet écart."

"Une heure en plus par semaine, c’est probablement le moyen le plus facile à appliquer. On passe à 36 heures, et l’heure supplémentaire est capitalisée pour la retraite du salarié : je travaille pour ma retraite. On peut imaginer laisser un peu de pouvoir d’achat supplémentaire pour la vie courante."

Un record de défaillances en 2024

"Cela permet d’augmenter de 3% le temps de travail et de produire plus, résume Éric Chevée, vice-président de la CPME. Et donc de faire face à un effort de modernisation et de réarmement. Toutes les entreprises n’auront pas une augmentation de leur chiffre d’affaires de 3%. Mais il y a la possibilité pour beaucoup d’entreprises postées de faire 3% de production supplémentaire en plus. C’est énorme en termes de création de valeur et de PIB."

Pour autant, en 2024, on constate un record de faillites de petites entreprises. "Oui, on a franchi le cap des 65 000 défaillances. Les dispositifs mis en place sont très limités. On n’encourage pas l’entreprenariat. C’est aussi normal que des entreprises se créent et meurent. Ce qui est important, ce sont les possibilités de rebond. En France, c’est toujours compliqué, avec une technocratie importante, une fonctionnarisation de toutes les procédures."

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