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Retraites : le déficit persiste un an après la réforme

Par Jean Baptiste Giraud

Dans son rapport annuel, le comité de suivi des retraites recommande de durcir encore les conditions d'obtention des retraites.

Un an après une réforme âprement discuté, les conditions d’obtention de la retraite vont-elles de nouveau être durcies ? Dans son rapport annuel, le comité de suivi des retraites le recommande.

Retraites : "Il faut mieux rémunérer le travail"

"Ce rapport porte un scénario, qui n’est pas celui de la CGT, réagit Benoît Martin, secrétaire général de la CGT Paris. Nous siégeons au Comité d’Orientation des Retraites. Nous avons un modèle économique et social basé sur une augmentation de la part de PIB consacrée au financement des retraites. À l’heure actuelle, dans notre pays, il n’est que de 14%. Pour nous, il devrait passer à 15,16, 17% pour pouvoir assurer le financement du système de retraite."

"Nous sommes au lendemain d’élections législatives où le NFP est arrivé sur la plus haute marche du podium. Il faut tenir compte de cette nouvelle donne." Selon le rapport du COR, à l’horizon de 25 ans, le déficit des retraites passerait à 0,5% du PIB. Comment augmenter cette part du PIB ? "C’est très simple, c’est fondé sur les cotisations. Il faut mieux rémunérer le travail. Cela passe par le salaire direct et par la part socialisée de la rémunération."

"Ne pas faire comme si les élections n'avaient pas eu lieu"

"Il n’est pas non plus question de désindexer les retraites sur l’inflation. Au contraire, il faudrait l’élargir, juge Benoît Martin, secrétaire général de la CGT Paris. Elle existe aujourd’hui sur les pensions, il faudrait le faire également sur les salaires, l’ensemble des revenus du travail. Comme cela existe en Belgique, par exemple." Pour l’instant, le COR exclut toute nouvelle augmentation de l’âge de départ. "Nous sommes pour le maintien et l’augmentation des pensions. Dès demain, il y aura des mobilisations à l’appel de la CGT pour qu’une politique favorable au monde du travail soit mise en œuvre. Nous n’allons pas faire comme si les élections n’avaient pas eu lieu."

Pour autant, Bruno Le Maire annonce qu’il faut trouver 25 milliards d’euros d’économies d’ici à la fin de l’année. "Il est faux de dire qu’il n’y a pas d’argent dans le pays. Les richesses sont très importantes, on l’a bien vu avec les revenus du CAC 40 en 2023, les super-profits, les dividendes versés. C’est un problème de répartition des richesses, pas de production. Elles sont là."

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