Dans le cadre du mouvement de grève lancé à Noël, les médecins se préparent à manifester. Un mouvement quasi inédit.
"On manque de médecins traitants en France"
"Il y a déjà eu des manifestations, rappelle Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint du syndicat MG France, fédération française des médecins généralistes. En 2015, une manifestation à Paris avait rassemblé 50.000 personnes. Faire la grève en médecine, c’est toujours compliqué car les malades sont toujours malades."
Où en sont les négociations avec le gouvernement sur l’amélioration des conditions d’exercice et l’augmentation du prix de la visite ? "On manque de médecins traitants en France. On compte environ 90.000 médecins généralistes selon le Conseil de l’ordre. Selon la Sécurité Sociale, seuls 50.000 médecins généralistes sont médecins traitants. C’est de cela que l’on manque."
📣 #Santé : les médecins libéraux manifestent
🗣️Jean-Christophe Nogrette (syndicat @MG_France) : "La solution ? Il faut différencier la rémunération du médecin généraliste traitant et celle du médecin généraliste ponctuel !"
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— Sud Radio (@SudRadio) January 5, 2023
Un médecin traitant sur la durée
"Les 40.000 autres font quelque chose de plus facile que la médecine générale de famille : de la télécabine, des soins dans des centres ouverts de 7h à 19h, résume Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint du syndicat MG France. Cela va vite, on encaisse 25 euros à chaque fois et c’est moins fatigant. Il faut de l’attractivité à ce métier, devenu extrêmement compliqué."
Le médecin de famille serait-il appelé à disparaître ? "Ce n’est pas terminé. Nous sommes encore 50.000. C’est en danger si les jeunes peuvent comparer une activité plus facile et plus lucrative avec ce métier devenu extrêmement complexe et pas tellement lucratif." Comment faire ? "Il faut donner des moyens au médecin généraliste traitant, que l’on ne donnerait pas à tous les médecins. 50 euros pour soigner une angine en cinq minutes c’est trop, mais pour un cardiaque, cancéreux ou diabétique à qui l’on va consacrer une heure, ce n’est pas assez. Il faut distinguer le médecin généraliste traitant sur la durée de celui qui règle un problème ponctuel."
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