Après bientôt deux mois sans pluie, de sécheresse hivernale, l’inquiétude plane chez bon nombre de producteurs. Notamment ceux de plantes à parfum à Grasse, dans les Alpes-Maritimes, capitale mondiale du parfum.
Sécheresse : "À Grasse, nous avons anticipé"
Quelles sont les premières conséquences de ce manque de pluie. "Je suis de la quatrième génération sur l’exploitation. Même si on a déjà connu des sécheresses par le passé, elles sont récurrentes, estime Carole Biancalana, productrice de fleurs à parfum. Et celle-ci est hivernale : nous n’avons pas encore reconstitué les nappes phréatiques."
Comment s’organiser face à ce manque de pluie ? "En 2006, quand j’ai créé l’association Fleurs d’exception, nous étions déjà avant-gardiste. Nous avons commencé à une époque où l’agriculture bio était encore anecdotique pour les fleurs. Nous avons tous installé le goutte à goutte. Des expériences comme le paillage nous ont permis de réduire l’évaporation. Nous avons anticipé."
🔴 #Sécheresse : à Grasse, inquiétude pour les plantes à parfum ?
🗣️Carole Biancalana, productrice : "Les plantes souffrent. Si la sécheresse perdure, il y aura moins de production"
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— Sud Radio (@SudRadio) March 1, 2023
Pas d'importants consommateurs d'eau
"Nous sommes dans le partage des bonnes pratiques, rappelle Carole Biancalana, productrice de fleurs à parfum. Maintenant nous allons voir dans les mois à venir. Nous savons déjà que nous allons devoir arroser précocement par rapport aux années précédentes. Nous ne sommes pas d’importants consommateurs d’eau dans le département : l’agriculture n’y représente que 2% de la consommation totale d’eau."
Cela risque-t-il d’ores et déjà de nuire aux récoltes ? "Pour l’instant, il est trop tôt pour le dire. Les plus impactées sont les jasmins et les tubéreuses. Si la sécheresse perdure, nous aurons évidemment un production moindre. En termes de qualité, nous serons sur nos standards. On sait qu’une plante quand elle souffre, qu’il y a un stress hydrique, elle donne d’autant plus d’intensité."
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