"Il y aurait des zones de trafic et de non droit qui sont clairement défavorables à nos activités" : c’est par ce communiqué que le groupe justifie la fermeture du site, qui compte une centaine de salariés.
Un site Renault dans une zone commerciale dynamique
Renault a présenté ses excuses au sujet de cette formulation maladroite. Ces arguments ont-ils bien été utilisés ? "Ce ne sont pas des arguments acceptables, estime Amara Fenniche, délégué syndical CGT Renault Lyon Est. On ne peut pas stigmatiser ainsi une population qui est cliente chez nous. Notre site existe depuis 1973. Tout ce qui a été dit est faux. Mais le mal est fait."
Une élue du conseil municipal de Vaulx-en-Velin a interpellé Renault. "Ce site se trouve dans la périphérie lyonnaise, dans l’Est, et est accolé au Carré de Soie, un centre commercial où il y a beaucoup de restaurants et de vie. De nouveaux bâtiments sont en train de s’y construire. Nous sommes accolés à Peugeot, et l’activité progresse."
📣Le site Renault de Vaulx-en-Velin va fermer ses portes. Selon le groupe, l’établissement "s’entoure d’une population à faibles revenus par foyer"
🗣Amara Fenniche (CGT) : "Ces arguments ne sont pas acceptables. On stigmatise une clientèle qui vient chez nous depuis 1973 !" pic.twitter.com/LPCiRH4yhG
— Sud Radio (@SudRadio) May 4, 2022
Renault : "Les 105 collaborateurs veulent savoir où ils vont aller"
Cette fermeture est d’autant plus étonnante, Renault affirmant que "cet établissement est entouré par une population à faible revenu, inférieur à la moyenne nationale." Ils n’auraient pas assez d’argent pour acheter et faire réparer des voitures sur le site ? "Cela aussi, c’est inacceptable, juge Amara Fenniche, délégué syndical CGT Renault Lyon Est. Nous avons des salariés de chez nous qui sont de Vaulx-en-Velin, qui y habitent. Dans ce cas, c’est qu’ils sont mal payés ?"
Mais "Pour la direction, tout va bien puisque 100% des salariés sont reclassés sur d’autres sites. Les 105 collaborateurs veulent savoir où ils vont aller avant l’été. Cela va changer la vie de beaucoup de salariés, leur organisation familiale, comme la garde d’enfant. Un salarié qui va faire plus de route va aussi consommer plus de carburant, payer des péages. Il y a de la colère. C’est une décision de Renault qui veut se séparer d’un site et utilise des excuses."
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