La colère monte chez les professionnels de la montagne. La crispation demeure au sujet de la fermeture des remontées mécaniques dans les stations de ski. Une action est organisée le 4 décembre à Luchon, rassemblant élus et responsables. Dans quel but ?
"Des décisions injustifiées"
"Elle était prévue par les élus de stations de montagne et nos corporations professionnelles, explique Laurent Garcia, directeur de la station de ski Peyragudes (Hautes-Pyrénées). Pour continuer à enfoncer les clous, faire comprendre notre incompréhension face à ces décisions qui sont finalement, au fil des explications qu’on nous donne, injustifiées."
"L’État parle de trop de risques de contamination après 17 heures. C’est risible, s’insurge Laurent Garcia. Après 17 heures, chacun rentre chez soi en France, et dans les stations comme la nôtre, on a majoritairement des appartements de 4, 6 voire 8 places. Parfois, quelques navettes conduisent d’un point à l’autre des stations. Mais c’est sans commune mesure avec les transports en commun ouverts en ville. Ils auraient été ouverts dans les mêmes conditions avec le port du masque. Nous sommes transporteurs publics en tant qu’opérateurs de remontées mécaniques. Nos protocoles avaient été conçus avec l’ensemble des mesures des transports publics."
"Nous voulons une date pour relancer la machine à rêver"
Quid des risques dans les remontées, les œufs ? "Sur les Pyrénées, il y a moins de dix télécabines, la plupart sont en plein air, et ont tourné cet été pour faire de la randonnée ou du VTT. C’est un faux sujet, aucune explication valable n’a été donnée. Quant à celle des accidentés du ski, à l’échelle d’une station comme la nôtre, sur l’ensemble de l’hiver, on envoie 15 blessés à l’hôpital. Il a été prouvé par les médecins de montagne que la période de Noël auraient représenté environ 205 blessés évacués sur les hôpitaux sur l’ensemble de la France."
Ont-ils encore l’espoir d’ouvrir ? "Franchement, non. Les gens se tournent vers d’autres sujets. Ils ont annulé leur réservation en station d’altitude. On est en train de siphonner les réservations. Nous demandons une date le plus tôt possible, que l’on relance la machine à rêver et les réservations."
Et en Espagne, que se passe-t-il ? "À côté de chez nous, la station va être limitée à la clientèle catalane. Andorre n’ouvrira pas avant le 10 janvier, et reste suspendue aux décisions françaises. Une coopération européenne aurait eu du sens si elle avait été lancée dès le départ."
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