Restaurateurs et hôteliers sont-ils au fond les victimes de la censure du gouvernement, les oubliés des politiques ? Qu'en pense le chef cuisinier Thierry Marx ?
Thierry Marx : "Rien n'est fait"
Le 72e congrès de Union des métiers de l’hôtellerie et de la restauration (Umih) se déroule à Lyon. "Il y a une grande inquiétude dans les métiers de la restauration. Aujourd’hui, ce sont 20 restaurants qui ferment chaque jour en France, explique Thierry Marx, chef cuisinier, président de l'Umih. Nous voulions reparler du 'fait maison' pour protéger le 'fait maison'. Mais il faudrait un projet de loi."
On compte 175 000 restaurants et plus de 17 000 hôtels, établissements de nuit en France, pour 1,6 million de salariés. "Ce premier syndicat professionnel de France, ce sont des chefs d’entreprise qui ont besoin de visibilité. Actuellement, nous sommes dans une période de glaciation, rien n’est fait." Que change cette censure gouvernementale ? "Ce qui remonte des adhérents, c’est cette volonté de ne chercher que des coupables, de n’être que sur des trajectoires assez personnelles de planification électorale."
Censure : "Nous sommes inquiets. 20 restaurants ferment par jour en France. Nos politiques ne veulent pas trouver de solutions, ils ne sont que sur des trajectoires de planification électorale. C'est navrant" déplore Thierry Marx @UMIH_France #GrandMatinhttps://t.co/R1NH68Kawn pic.twitter.com/pcJCtI8hUN
— Sud Radio (@SudRadio) December 5, 2024
"Il faut que tous les produits viennent de France"
"On nous vend à longueur d’élection l’intérêt général, et là il n’y en a pas, réagit Thierry Marx, suite à la censure du gouvernement Barnier. On voit bien que ce sont des querelles partisanes. Une non volonté de trouver des solutions. Les dangers sont les fermetures, les non investissements dans les entreprises, d’essayer de sauver les meubles, avec les conséquences sur les fermetures d’établissement et sur l’emploi."
Comment protéger le 'fait maison' dans les restaurants ? "Il nous faut une loi pour cela. Nous nous sommes mis d’accord pour l’ensemble des métiers de bouche en 2014 dans une loi cadre. Tout d’un coup, on a défini le non 'fait maison'. Il faut que tous les produits viennent de France, soient transformés en France et soient cuisinés sur place. En disant cela, vous défendez le mot restaurant. Aujourd’hui, tout le monde est restaurateur, du marchand de sandwich jusqu’à celui de salades industrielles."
Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin
Cliquez ici pour écouter "C'est à la une"