Une grève surprise a paralysé le trafic dans le tunnel sous la Manche : les salariés réclamaient 3000 euros de prime. Les usagers se sont retrouvés pris au piège.
Tunnel sous la Manche : "Une grève illégale"
"C’est une grève illégale, sans préavis. Elle a planté des milliers de personnes à Paris, Bruxelles et Londres, s’indigne Michel Quidort, vice-président de la FNAUT, président de la Fédération Européenne des Voyageurs. Nous sommes dans une période de fêtes de fin d’année où tout le monde bouge."
"Il faut savoir que l’entreprise en grève n’était pas Eurostar, mais Getlink, Eurotunnel, qui gère le trafic dans le tunnel sous la manche. Ce tunnel voit passer 30% des échanges économiques entre l’Europe et le Royaume-Uni. On a torpillé, paralysé, une infrastructure essentielle."
TGV INOUI : "Les prix vont continuer d’augmenter en 2024. La SNCF va l’annoncer", déclare Michel Quidort (Fédération européenne des Voyageurs) #GrandMatinhttps://t.co/Wn6yOQwbjq pic.twitter.com/PXnHLhxvvK
— Sud Radio (@SudRadio) December 22, 2023
Réguler pour garantir le trafic
Comment éviter ce genre de situation ? "La société qui s’est mise en grève est un peu comparable au contrôle aérien des transports. Elle gère le trafic de toutes les entreprises, elle a une mission importante. Il faudrait aboutir à une réglementation similaire à celle des contrôleurs aériens, avec un droit de grève limité, pour toutes ces infrastructures. Eurotunnel, SNCF Réseau… Ce sont des gens qui conditionnent le trafic de tout le monde."
"Il faut absolument réguler ces entreprises pour garantir le trafic quel que soit le problème, estime Michel Quidort, vice-président de la FNAUT. Il faudrait aussi plus développer le dialogue social. En quelques heures, le triplement de la prime chez Getlink a été accordé."
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