C'est une expérience innovante : des logements confisqués par l’État confiés à des associations pour loger des familles plutôt que de les vendre.
Logement : une procédure inspirée de la loi anti-mafia
Une expérimentation est menée dans le Nord. "C’est un immeuble confisqué à un marchand de sommeil, dans un état particulièrement dégradé et insalubre, explique Emmanuel de Lutzel, bénévole communication pour Habitat et Humanisme. Il a été confisqué et nous avons la chance d’être attributaire de cet immeuble de sept logements."
"C’est une nouvelle procédure en droit français, inspirée de la législation italienne anti-mafia. Au lieu de le vendre au profit du budget de l’État, la nouvelle procédure est d’attribuer cet immeuble à des associations, avec le but d’avoir un impact social. Nous allons donc y loger des personnes défavorisées. Nous allons également les accompagner avec nos bénévoles et nos salariés."
🔴 C'est une première : l'État confie à l’association @HabitatetHumani un immeuble saisi par la justice
🗣️@emmlulu "Au lieu de les vendre au profit du budget de l’État, la nouvelle procédure est d’attribuer ces immeubles à des associations pour loger des personnes défavorisées" pic.twitter.com/D8LnWFDlRD
— Sud Radio (@SudRadio) January 23, 2023
Un immeuble insalubre à rénover
"Ce sont des personnes qui ont vécu des galères. On les aide à retrouver un certain sens à leur vie." Est-ce du logement social ? "C’est du logement très social, précise même Emmanuel de Lutzel. Nous nous adressons à des personnes très défavorisées, la différence résidant dans l’accompagnement. Au niveau national, nous avons 10.000 logements et 6.000 bénévoles qui aident ces familles à retrouver du lien social, la santé, un projet professionnel."
"Il y aura un bail, mais un bail gratuit. Nous allons investir 700.000 euros. Cet immeuble avait été frappé d’insalubrité. Il n’est pas habitable en l’état, il y aura une période intermédiaire d’un ou deux ans avant que l’immeuble soit habitable. Ensuite, nous allons attribuer ces logements à des personnes aux minima sociaux, moins de 500 euros par mois."
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