Comment s’en sortir quand les dettes s'accumulent ? Les guichets d'aide aux agriculteurs lancés par le gouvernement croulent sous les demandes. Une cagnotte a été lancée pour aider Xavier Blandin, un fermier qui a repris une exploitation il y a quelques années, mais ne s'en sort plus.
Un marché bio qui s'est effondré
"En 2018, j’ai repris une exploitation de 180 hectares, confie-t-il. J’ai tout recommencé à zéro, j’ai été obligé de racheter du matériel, des troupeaux. Aujourd’hui, comme le cours du marché bio s’est effondré, on vend nos marchandises à perte."
Pour s’installer, en 2018, Xavier Blandin a demandé 500 000 euros à sa banque. "Aujourd’hui, c’est difficile à rembourser car le marché bio s’effondre. Je n’y arrive plus. Je suis polyculture, je suis éleveur et j’ai des céréales. J’ai 80 vaches limousines et une vingtaine de brebis."
"Je n'y arrive plus. Si j’arrête mon activité, je me suicide"
🔴 Témoignage : Xavier, fermier de 34 ans croule sous les dettes, une cagnotte lancée #GrandMatinhttps://t.co/d1vrNSNgUb pic.twitter.com/VO5kMPlMBU
— Sud Radio (@SudRadio) March 5, 2024
Un fermier acculé par les dettes
"Au début, ça allait très bien, explique cet agriculteur de 34 ans. On vendait notre blé autour de 450 euros la tonne. Aujourd’hui, c’est 180 euros, alors que les charges et les frais de vétérinaires augmentent." Aujourd’hui, sa dette est autour de 90 000 euros. Quelles solutions trouver ? "Les banques essaient d’aider quand même, de faire des efforts. On a du mérite dans nos exploitations, il faut nous payer nos marchandises."
Alors qu’il doit vendre des vaches pour payer ses dettes, le préfet, en revanche, a demandé à ce qu’il arrête son activité. "Si demain on fait monter mes vaches dans un camion, je me suicide. Je n’ai que cela, j’ai l’amour de mon exploitation, je ne sais faire que ce travail-là. En bio, aujourd’hui, on perd de la marchandise dans nos champs. Mais moi, j’ai envie de continuer. Si j’arrête demain, il se passera un drame."
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