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Une cagnotte pour aider Xavier, un fermier qui croule sous les dettes

Par Jean Baptiste Giraud

Xavier Blandin, 34 ans, a repris une exploitation en 2018. Mais aujourd'hui, ce fermier ne s'en sort plus, sur un marché bio qui s'effondre.

Mercosur
La filière viande française mise en danger par la signature de l'accord Mercosur. (AFP)

Comment s’en sortir quand les dettes s'accumulent ? Les guichets d'aide aux agriculteurs lancés par le gouvernement croulent sous les demandes. Une cagnotte a été lancée pour aider Xavier Blandin, un fermier qui a repris une exploitation il y a quelques années, mais ne s'en sort plus.

Un marché bio qui s'est effondré

"En 2018, j’ai repris une exploitation de 180 hectares, confie-t-il. J’ai tout recommencé à zéro, j’ai été obligé de racheter du matériel, des troupeaux. Aujourd’hui, comme le cours du marché bio s’est effondré, on vend nos marchandises à perte."

Pour s’installer, en 2018, Xavier Blandin a demandé 500 000 euros à sa banque. "Aujourd’hui, c’est difficile à rembourser car le marché bio s’effondre. Je n’y arrive plus. Je suis polyculture, je suis éleveur et j’ai des céréales. J’ai 80 vaches limousines et une vingtaine de brebis."

 

Un fermier acculé par les dettes

"Au début, ça allait très bien, explique cet agriculteur de 34 ans. On vendait notre blé autour de 450 euros la tonne. Aujourd’hui, c’est 180 euros, alors que les charges et les frais de vétérinaires augmentent." Aujourd’hui, sa dette est autour de 90 000 euros. Quelles solutions trouver ? "Les banques essaient d’aider quand même, de faire des efforts. On a du mérite dans nos exploitations, il faut nous payer nos marchandises."

Alors qu’il doit vendre des vaches pour payer ses dettes, le préfet, en revanche, a demandé à ce qu’il arrête son activité. "Si demain on fait monter mes vaches dans un camion, je me suicide. Je n’ai que cela, j’ai l’amour de mon exploitation, je ne sais faire que ce travail-là. En bio, aujourd’hui, on perd de la marchandise dans nos champs. Mais moi, j’ai envie de continuer. Si j’arrête demain, il se passera un drame."

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