Bernard Cazeneuve recevait ce jeudi à Matignon les syndicats de l'usine d'électroménager Whirlpool, menacée de fermeture. Une réunion où a été décidée la création d'une commission de suivi, qui sera chargée d'assurer "la poursuite" des discussions concernant le plan de sauvegarde de l'emploi et d'une possible reprise, "au-delà" de l'élection présidentielle, comme l'a indiqué Cécile Delpirou, déléguée syndicale CFE-CGC du site Whirlpool Amiens.
"Aujourd'hui, on a des politiques qui s'intéressent au dossier, mais qu'est-ce qu'il va se passer dans un mois ? s'est interrogée la syndicaliste. Donc un certain nombre de choses sont mises en place pour que ça puisse perdurer au-delà de l'échéance électorale."
L'usine Whirlpool d'Amiens emploie 290 personnes. Cette réunion, en présence de plusieurs membres du Gouvernement, d'élus locaux et du président Les Républicains de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, visait notamment à faire un point sur les intérêts existant pour une possible reprise du site. Aucun nom de repreneur n'a filtre, mais Christophe Sirugue, secrétaire d'État à l'industrie, a indiqué ce jeudi matin à BFM Business qu'une "quinzaine de groupes" ont émis des manifestations d'intérêt.
Les salariés, qui restent très remontés contre Whirlpool, manifesteront mardi à Amiens.
"Whirlpool ne joue pas le jeu. Non seulement ils partent et ne tiennent pas leurs engagements, mais il ne font même pas le strict minimum", a regretté Xavier Bertrand au micro de RTL.
Fin janvier, le groupe américain Whirlpool avait annoncé son intention de délocaliser sa production en Pologne et donc de fermer l'usine de sèche-linges d'Amiens en juin 2018.