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Vers une pénurie de médicaments dans les pharmacies ?

Par Jean Baptiste Giraud

De plus en plus de médicaments connaissent tant des pénuries que des tensions. Les pharmacies doivent-elles s'inquiéter cet hiver ?

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Les pharmacies face aux pénuries. (KENZO TRIBOUILLARD - AFP)

Va-t-on connaître une nouvelle pénurie de médicaments cet hiver ? C’est en tout cas l’inquiétude des pharmaciens.

Les pharmacies face à la pénurie

L’an dernier, 3700 médicaments ont connu des pénuries ou des tensions. Fin août, nous en étions déjà à 3500 cette année. "Je tire la sonnette d’alarme depuis 2019. Ce n’est malheureusement pas nouveau, estime Stéphane Pichon, président du Conseil régional de l'ordre des pharmaciens en PACA et en Corse. Cela a commencé par des ruptures d’hypertenseurs, puis d’antibiotiques. De temps en temps un petit miracle arrive : on parvient à avoir un arrivage par les génériqueurs."

"Il faut savoir qu’il existe deux types d’approvisionnement de produits. Les grossistes répartiteurs tournent en ville. Par eux, il est quasiment possible d’en avoir pendant un mois, et avec des quantités impensables par rapport aux cas que l’on doit traiter. Aujourd’hui, on a des manques de corticoïdes, de produits contre le diabète. Le panel de médicaments manquants est important. Si cela continue comme cela, on va avoir des problèmes.  Ce n’est pas le pharmacien qui est responsable de la pénurie."

 

 

 

La crainte des épidémies hivernales

Ces pénuries concernent-elles aussi bien les pathologies chroniques que les épidémies hivernales ? "C’est généralisé, Stéphane Pichon, président du Conseil régional de l'ordre des pharmaciens en PACA et en Corse. Nous avons dans la région un temps clément pour le moment. Dès qu’il va se refroidir, il va y avoir un important flux de malades que l’on n’arrivera pas à soigner."

"Nous avons des pharmacies agréées par les autorités de santé pour fabriquer des préparations magistrales. Mais elles n’arriveront jamais à être l’équivalent d’une industrie, avec un coût largement supérieur. Entre difficultés d’approvisionnement et de remboursement des produits, des pays sont favorisés par rapport aux nôtres."

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